mardi 18 novembre 2014

Union Européenne : le document de « sanctions contre Israël » prévoit le rappel des ambassadeurs

 
Le quotidien israélien Haaretz a publié lundi de nouveaux détails des « sanctions » de l’Union européenne, après de premières rumeurs plus tôt cette semaine, qui indiquent qu’une des peines éventuelles contre Israël serait le rappel des ambassadeurs européens en poste dans l’Etat hébreu...
 

Les diplomates européens sont comparés selon Haaretz à un « menu dans un restaurant chinois », dans lequel chaque Etat membre pourrait mettre en oeuvre des sanctions.
Le document rédigé par Chistian Berger, le chef du Département Moyen-Orient au service d’actions « extérieures » de l’UE, serait en discussion dans les 28 pays de l’UE, et au « stade de discussion au siège à Bruxelles », rapporte lundi Haaretz.
Les sanctions portent principalement sur la poursuite des constructions d’implantations israéliennes en Judée-Samarie et à Jérusalem-Est, mais le second chapitre traite des relations bilatérales de chaque Etat membre avec Israël et entend nier l’autorité de l’Etat israélien et de ses agences de sécurité sur les territoires construits au-delà de la ligne verte.
Le troisième chapitre traite des Palestiniens, l’UE envisageant de prendre des mesures afin de « renforcer l’Etat palestinien ».
Ces appels européens à la reconnaissance d’un Etat palestinien ne font « qu’éloigner la paix », selon le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou dimanche.
« Je pense que les appels émanant des pays européens, de leur Parlement, afin de reconnaître un Etat palestinien n’a fait que reculer la paix », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse en présence du ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.
Le Premier ministre israélien a affirmé, selon le Times of Israel, que ces appels omettent de faire pression auprès des Palestiniens sur les exigences sécuritaires israéliennes, ainsi que les concessions à envisager en vue d’une solution à deux Etats.
​​" Revenir au statu quo après la guerre de l’été à Gaza n’est pas suffisant », a répondu Steinmeier au dirigeant israélien dimanche, insistant sur la nécessité d’un retour aux négociations, tout en excluant une reconnaissance unilatérale éventuelle de la part de l’Allemagne.
Steinmeir s’est également dit confiant de toute prochaine initiative américaine pour revenir à la table des négociations, qui sera « fructueuse ».
En rencontre avec le président de l’Autorité palestinienne samedi, le ministre allemand des Affaires étrangères a mis en garde samedi contre une détérioration de la situation sur le Mont du Temple à Jérusalem.
« Il faut à tout prix éviter que ce conflit politique devienne un conflit religieux », a déclaré M. Steinmeier dans la ville de Ramallah en Judée-Samarie où il a rencontré le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas selon le Jerusalem Post.
Après une courte visite à Jérusalem, il a également soutenu que toutes les religions devraient pouvoir prier sur le lieu saint sans engager de violences.
Mardi, le Parlement espagnol tiendra un vote symbolique à cet égard, selon un rapport publié dans le journal espagnol El País.
La Suède a décidé de ne pas ouvrir d’ambassade à Ramallah même si elle a reconnu l’État palestinien fin octobre, a annoncé lundi sa ministre des Affaires étrangères Margot Wallström.
« Personne n’a ouvert d’ambassade à Ramallah et nous pensons que cela peut être géré par le consulat général de Jérusalem. Cette solution est satisfaisante pour nous », a indiqué la chef de la diplomatie suédoise à la radio publique SR.
Cette reconnaissance, la première par un grand pays de l’Europe de l’Ouest, avait été saluée par le président palestinien comme « courageuse et historique » mais considérée « malheureuse » par Israël, qui avait rappelé son ambassadeur, Isaac Bachman. Aucun porte-parole de l’ambassade d’Israël à Stockholm n’était joignable lundi pour indiquer si M. Bachman était revenu en Suède.
Selon l’Autorité palestinienne, quelque 135 pays dans le monde ont reconnu l’ »Etat de Palestine », dont, outre la Suède, sept autres membres de l’Union européenne: la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, Malte et Chypre, qui l’ont reconnue avant leur entrée dans l’UE.
À l’occasion de la fête nationale palestinienne le 15 novembre, le roi de Suède Carl XVI Gustaf a adressé un courrier de félicitations à l’Autorité palestinienne. « C’est ce qui se passe quand on a reconnu un autre pays, c’est courant que le roi fasse ça », a expliqué Mme Wallström.

Source JerusalemPlus