mardi 16 décembre 2014

2015, année de tous les dangers pour l’israélien Teva


En ordre de bataille, Teva poursuit son plan de relance, avant de reprendre l’initiative. Tel est, en substance, le message que le PDG du groupe, Erez Vigodman, qui a pris les rênes du géant pharmaceutique israélien voilà tout juste dix mois, vient d’adresser aux investisseurs. Certes le leader mondial des génériques a annoncé, la semaine dernière, qu’il tablait pour 2015 sur un chiffre d’affaires compris entre 19 et 19,4 milliards de dollars, une fourchette inférieure au consensus des analystes (situé à 20,1 milliards). Et un revenu en léger recul comparé à celui attendu pour l’année en cours (20,3 milliards)... 


« Pour autant, nous renouerons avec la croissance à partir de 2017 », a promis le nouveau pilote de Teva, qui compte aussi renouer avec les acquisitions, après trois années de quasi-pause.
 
Perte de l’exclusivité de son blockbuster
Il est vrai que 2015 s’annonce à nouveau comme une année charnière pour l’entreprise de Petah Tikva, près de Tel-Aviv. Non seulement Teva continuera à mettre en œuvre son plan de restructurations, visant à réduire ses coûts de production.

Au cours de 2015, la firme prévoit de tailler dans ses dépenses à hauteur de 500 millions de dollars et d’améliorer le profit opérationnel de sa division génériques de 2 % supplémentaires. Mais aussi elle sera pour la première fois confrontée à la perte de l’exclusivité de son blockbuster contre la sclérose en plaques, le Copaxone, qui représente 20 % de ses ventes et la moitié de ses profits.
Le groupe anticipe en effet l’arrivée aux Etats-Unis de deux génériques à compter de septembre 2015. Une concurrence qui devrait lui coûter entre 400 et 500 millions de dollars de revenus.
En outre, la version générique du Pulmicort, le traitement pour l’asthme d’AstraZeneca, et l’un de ses produits vedettes, sera affectée par l’introduction de nouveaux génériqueurs, qui devrait également amputer ses ventes de 400 à 500 millions de dollars.

Nouvelle version du Copaxone en Europe

Teva a aussi reçu des bonnes nouvelles. Le groupe pharmaceutique a récemment obtenu le feu vert pour commercialiser une nouvelle version du Copaxone en Europe, à compter du premier trimestre 2015.

Ayant défendu ses « fondamentaux », l’entreprise estime donc disposer d’une marge de manœuvre qui devrait lui permettre de renouer avec la croissance externe.
Le portrait-robot de la cible idéale ? Une firme américaine qui développe des médicaments originaux, un fabricant de produits génériques complexes ou un génériqueur issu des marchés émergents.
 

Source Les Echos