lundi 8 décembre 2014

Corruption des pays méditerranéens : Israël est N°37 sur 175 pays


Le 20eème rapport annuel de l’ONG allemande Transparency International constate une fois de plus le haut niveau de corruption des pays méditerranéens. Israël se retrouve à la place Numéro 37...

 "Le classement de 175 pays réalisé à partir de témoignages d’experts d’institutions internationales de type Banque Européenne d’Investissement, Banque Africaine de Développement ou encore Banque Mondiale cloue au pilori la Libye (166eme), la Syrie (159eme), Chypre (136eme) et le Liban (136eme).
L’Albanie (110eme), l’Algérie (100eme) et l’Égypte (94eme) sont également mal placés. L’Algérie perd 6 places. Dans un communiqué, l’AACC (Association algérienne de lutte contre la corruption, branche algérienne de Transparency International) accuse le pouvoir d’utiliser « tous les moyens pour neutraliser toute perspective de lutte contre la corruption : mauvaise législation anti-corruption, justice complice et relais du pouvoir, organes de contrôle et institutions spécialisées gelés de fait, dénonciateurs systématiquement réprimés, corruption utilisée comme instrument de pouvoir et du pouvoir à tous les niveaux, transactions commerciales internationales de l’Algérie soumises à une corruption systématique… »
À Chypre, Transparency International pénalise l’intensification du blanchiment d’argent venant de Russie. En milieu de tableau, le Maroc (80eme), la Bosnie Herzegovine, la Tunisie (79eme), l’Italie (69eme), la Grèce (69eme) et la Turquie (64eme) restent fortement touchés par la corruption.
Le Maroc gagne 11 places, mais Transparency Maroc dénonce son inaction face aux pots-de-vin. « Notre pays stagne toujours dans une corruption endémique et généralisée » affirme le bureau exécutif de Transparency Maroc. « L’inaction de l’Etat et surtout les régressions que nous enregistrons ces derniers mois, illustrées entre autres, par le projet de loi sur l’accès à l’information et par celui concernant la nouvelle instance de lutte contre la corruption, laissent entrevoir peu de perspectives encourageantes dans le combat contre la corruption, du côté des acteurs officiels ».
Transparency International dénonce une aggravation de la situation en Turquie, qui perd onze places avec seulement 45 points sur 100 (100 = pas de corruption). L’association explique cette évolution négative par une série d’investigations et d’inculpations pour corruption visant des personnes proches du gouvernement, par l’arrestation et la persécution des journalistes critiques envers le pouvoir en place.
La Tunisie perd deux places mais reste le pays le moins corrompu du Maghreb. Pour la branche tunisienne de Transparency International, le pays pourrait obtenir de bien meilleurs résultats si ses dirigeants montraient une véritable volonté de lutter contre la corruption et mettaient en place une stratégie nationale claire. Elle accuse le pouvoir actuel d’avoir supprimé le ministère en charge de la corruption.
L’Espagne vient d’être secouée par une succession d’affaires, dont la dernière en date a conduit la ministre de la Santé, Ana Mato, à démissionner le 26 novembre 2014. La seule année 2013 a vu l’instruction par la justice de plus de 1 600 affaires de corruption. Un chiffre inquiétant, mais qui montre que la justice agit. 500 personnes sont actuellement derrière les barreaux en Espagne pour des faits de corruption.
Le Portugal n’est pas mieux loti avec un ancien premier ministre, José Socrates, mis en examen pour corruption et fraude fiscale et placé en détention préventive. Un de ses proches a également été arrêté pour avoir transporté d’importantes sommes d’argent liquide du Portugal jusqu’à Paris.
En France, l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy est dans le viseur de la justice pour plusieurs affaires alors que de nombreux ministres de l’actuelle majorité socialiste ont dû démissionner pour des affaires de corruption, de fraude fiscale ou d’abus de biens sociaux".

Gérard Tur

Source Israel Valley et Econostrum (Copyrights)