vendredi 5 décembre 2014

Etat palestinien : reconnaitre ce qui n'existe pas ! ( Video )


Sans surprise, une majorité de députés français ont voté mardi la reconnaissance d’un « Etat palestinien ». Reconnaissance symbolique d’un Etat qui n’existe pas, cas unique au monde où des Etats collent sur une région leur imaginaire occidental erroné et « reconnaissent » un Etat avant qu’il soit créé. La Fausse carte d’un Etat de Palestine qui n’a jamais existé. La continuité évoquée par la partie en verte est historiquement fausse...



Elle relève d’une manipulation sémantique et politique de l’histoire que seuls des idéologues mal intentionnés et volontairement déformateurs de la réalité ont pu créer. Cette carte est néanmoins largement diffusée comme s’il s’agissait de faits.

« Un » Etat et pas « l’Etat »

L’analyse des centaines et milliers d’articles et commentaires qui s’écrivent presque chaque jour sur la question d’un « Etat palestinien » révèle en premier lieu un élément de sémantique qui caractérise le ridicule de la situation.
L’Assemblée nationale dit en effet avoir reconnu « l’Etat palestinien » … affirmation grotesque puisqu’on ne peut pas reconnaître un Etat qui n’existe pas. Tout comme on ne peut pas reconnaître un objet qui n’existe pas, ou pas encore, tout simplement.
En revanche le Parlement français a voté la reconnaissance d’ « un » Etat, qu’elle appelle « palestinien ». Elle aurait tout aussi bien pu l’appeler autrement puisque cet Etat qu’elle reconnaît n’a ni frontières ni capacité d’infrastructures ou de direction autonomes. Ce n’est en somme pas seulement le vote qui est symbolique, mais la qualification, qui n’a aucun sens.
Ce serait un peu comme prétendre que la Syrie n’est actuellement pas divisée, que l’Etat syrien existe encore ou bien parler d’Etats imaginaires, on peut tout aussi bien raconter n’importe quoi et prendre ses rêves pour la réalité, cela n’en fait néanmoins pas un acte politique responsable et logique.
Le fait de dire quelque chose qui n’existe pas ne le fait pas exister, mais elle crée le sentiment, la conviction, que la chose existe, en dehors de toute réalité. Tout comme un aliéné peut croire à quelque chose qui n’existe que dans son imaginaire.
On peut en outre se demander par là même si la France ne démontre pas une nouvelle fois à quel point sa perte de repères et de valeurs est profonde. Elle s’exprime en effet avant tout dans l’expression des choses sous des termes qui n’ont pas de sens.
En l’espèce, le fait même d’affirmer avoir reconnu « l’Etat palestinien » sous entend que cet Etat existe déjà. Or ce n’est pas le cas : il n’existe pas et n’a même jamais existé au cours de l’histoire puisqu’il n’y a jamais eu d’Etat nommé comme tel, contrairement à ce que tente de prouver une carte célèbre qui tourne sur le net et qui parle de la « Palestine » comme s’il avait s’agi d’un Etat.
Une carte qui mélange le nom donné à une région, un pays, et à un Etat organisé, structuré. Comme si les termes d’un langage et les concepts n’avaient plus de sens.

L’Etat et les Etats « palestiniens »

Il existe en revanche plusieurs Etats qu’on pourrait géographiquement qualifier de « palestiniens » si la géographie devait qualifier un Etat, comme on parlerait d’Etat anatolien (aujourd’hui la Turquie), mésopotamien (l’Irak), ou encore armoricain (la Bretagne).
La « Palestine » étant historiquement le terme désignant une région, et rien d’autre, ― un terme utilisé historiquement par les Occidentaux et par imitation les Juifs, mais certainement pas les Arabes, qui considèrent cette zone comme le sud de Shem, c’est-à-dire la Syrie ― plusieurs Etats occupent cet espace : il s’agit d’Israël et de la Jordanie (voire du quasi Etat de Gaza que nous aborderons ultérieurement).
Car, contrairement au discours aveuglé et aveuglant du mainstream médiatique, la région « Palestine » évoquait historiquement les deux rives du Jourdain. Ces deux Etats, en revanche, existent bien et sont dotés des attributs que la science politique moderne accorde à un Etat.
Si l’on exclut le fait que le terme « palestinien » évoque historiquement des réalités bien différentes et plus complexes que celles qu’on lui colle actuellement, l’on ne pourrait néanmoins guère parler plus que de chercher à créer un tel Etat, et non pas de le reconnaître, puisqu’il n’existe pas.

Reconnaissance d’un « Etat palestinien » et non reconnaissance de l’Etat d’Israël : l’inversement des valeurs

Cette reconnaissance d’un « Etat palestinien » par l’Assemblée nationale en France, mais avant lui des parlements espagnol, britannique et de la reconnaissance par la Suède, s’inscrit en outre totalement dans le paradigme historique de la propagande arabiste palestiniste.
En effet, de la même façon que l’idéologie arabiste palestiniste s’est construite en miroir avec le sionisme, afin de construire artificiellement une équivalence entre les deux mouvements, et faire accroire ― à l’attention des Occidentaux en particulier ― qu’il s’agissait d’un autre mouvement de libération nationale sur le même territoire, ce qui est faux (il serait trop long de revenir ici sur cette construction historique manipulatrice), la reconnaissance d’un « Etat palestinien » qui n’existe pas, fait pendant à la non-reconnaissance par l’ensemble des pays arabes (sauf la Jordanie et l’Egypte) et l’Iran de l’Etat d’Israël.
Alors même qu’Israël, Etat qui existe bel et bien sur le terrain depuis 66 ans, ne parvient pas à se faire reconnaître par l’ensemble des Etats du monde, en raison du racisme et de l’antisémitisme des pays arabes, qui ne peuvent concevoir l’édification d’un Etat autre qu’arabe, juif qui plus est, sur un territoire que les Arabes ont autrefois colonisé, et continuent en partie de coloniser, un « Etat palestinien » sans aucune structure, frontière, date, perspective, identité, etc, est reconnu par 135 pays et par un nombre plus grand encore de parlements nationaux.

Cet « Etat palestinien » inconnu et inexistant, qui serait en fait on l’a bien compris, l’incarnation et la poursuite de « l’Autorité palestinienne », créée par les accords d’Oslo, mais n’existe pas pour autant, aura au moins le mérite de nous avoir montré une fois de plus que les pays occidentaux qui l’ont reconnu, ne savent tellement plus ce que les choses sont ou ne sont pas, qu’ils ont créé pour leurs conceptions politiques erronées, et sans doute aussi leurs intérêts électoralistes, un EINI : un Etat inexistant et non identifié.




Source CitizenKane