mardi 16 décembre 2014

Israël, est à la pointe de la recherche et du développement pour les énergies alternatives, notamment pour le solaire...


Si beaucoup s'accordent sur le besoin de trouver des ressources non carbonées relayant le pétrole et le gaz à moyen et long termes, aucune solution ne semble vraiment avoir pris le pas sur les autres. Israël, qui est à la pointe en recherche et développement pour les énergies alternatives, mise notamment sur le solaire. Un choix logique, compte tenu de son positionnement géographique...


Un secteur en fort développement

Le développement et l'installation de panneaux solaires se sont accélérés dans le monde depuis une quinzaine d'année, multipliant par cent la puissance installée pour atteindre 140 gigawatts (l'équivalent d'environ 150 centrales au charbon).
Ce mode de production est très intéressant pour des pays comme Israël qui disposent d'un ensoleillement important et de zones désertiques pouvant se prêter à l'installation de grandes surfaces de panneaux. Si la majorité de la puissance installée (l'énergie pouvant être théoriquement produite par l'ensemble des installations) est issue de panneaux solaires photovoltaïques, l'innovation dans le domaine continue de faire émerger de nouvelles technologies et infrastructures.
En Israël, les entreprises Brenmiller Energy et Pythagoras Solar se distinguent particulièrement dans ce domaine.

Un enjeu crucial : le stockage du solaire

L'approche de Brenmiller Energy est particulièrement innovante. Le but principal de cette jeune entreprise est de corriger un défaut important concernant les sources d'énergie alternative actuelles : leur intermittence.
En effet, que ce soit en matière d'ensoleillement ou de vent, la nature n'est pas toujours coopérative. Cette intermittence est un véritable casse-tête pour les gérants de réseaux électriques, qui doivent avoir un réseau particulièrement dense et des capacités de production de secours lorsque le vent et le soleil ne sont pas de la partie.
Pour corriger cet effet, Brenmiller Energy utilise des panneaux solaires thermiques, chauffant donc de la vapeur à une température importante, et utilisant ensuite cette dernière pour faire tourner des turbines classiques produisant de l'électricité.
L'avantage de ce cycle par rapport à des panneaux photovoltaïques classiques est qu'il permet de stocker plus facilement l'énergie sous forme thermique, et ainsi de lisser et adapter la production à la demande d'électricité, condition de plus en plus indispensable pour envisager un déploiement à une échelle importante.
Bien sûr, dans le cas où les panneaux ne fourniraient pas suffisamment de vapeur pour les turbines, ils peuvent être épaulés par un système d'appoint classique fonctionnant au gaz ou au pétrole. Afin de valider son concept technologique, cette jeune start-up a entrepris la construction d'une installation qui se veut complètement autonome dans le désert du Néguev. Cette centrale servira de projet pilote, et ensuite de tête de pont au développement futur de Brenmiller Energy.

La réutilisation d'infrastructures

Deuxième exemple du dynamisme israélien en matière d'énergies renouvelables, la start-up Pythagoras Solar s'attaque au problème de l'espace occupé par les infrastructures de production. Il est en effet nécessaire d'installer de très nombreuses éoliennes ou panneaux solaires pour atteindre une puissance comparable à celle du charbon, du gaz-pétrole ou encore du nucléaire.
Au lieu d'installer de nouvelles infrastructures, Pythagoras Solar s'intéresse à la réutilisation de celles qui nous entourent déjà au quotidien. L'entreprise israélienne a ainsi développé une technologie de fenêtres intégrant directement des éléments photovoltaïques, permettant ainsi théoriquement à tout immeuble nouvellement construit ou rénové de produire sa propre énergie.
La particularité du dispositif développé par cette entreprise est qu'il cherche à la fois à capter une partie de la lumière arrivant sur un immeuble pour en récupérer de l'énergie, tout en évitant au maximum l'effet occlusif qui peut exister sur d'autres technologies.
Ainsi, les ingénieurs ont imaginé un système optique permettant de jouer sur ces deux aspects et même de choisir lors de la construction si l'on souhaite privilégier la production sur la luminosité intérieure ou inversement.
Ces deux sociétés nous montrent bien que l'innovation technologique dans le domaine du solaire reste très soutenue. Rien ne dit que ces deux solutions sont celles qui perdureront à moyen ou long terme, mais la diversité de la recherche et développement dans ce secteur est le plus grand atout pour Israël pour qu'un jour y émerge un leader mondial dans le domaine.

Source Bulletins Electroniques