mardi 9 décembre 2014

Les députés ont voté unanimement la dissolution du parlement


Les députés israéliens ont unanimement voté la dissolution de la 19e Knesset lundi soir, confirmant la tenue d'élections anticipées le 17 mars prochain. Le 33e gouvernement israélien a donc officiellement pris fin...


Quatre-vingt-treize députés ont voté en faveur de la dissolution, et aucun contre. Celle-ci a été provoquée par un coup de force du Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui a limogé la semaine dernière deux ministres centristes, Yaïr Lapid (Finances) et Tzipi Livni (Justice), les accusant d'avoir ourdi un "putsch" contre lui.
"Le Premier-ministre a fait deux erreurs. La première est d'avoir emmené Israël sur le chemin d'élections qui ne servent en rien le public, et la deuxième... il perdra", a déclaré Lapid lors d'une très brève allocution juste avant le vote décisif.
De son côté, le président de la Knesset, Yuli Edelstein, a jugé que des élections n’étaient "pas souhaitables" , mais qu’en raison des circonstances, l’organisation d’un scrutin restait la meilleure option.
"Les divergences d’opinion se transforment en rivalités personnelles qui conduisent à des règlements de compte qui bloquent toute les initiatives et toutes les possibilités de coopération au sein de la coalition. Le gouvernement se transforme en un contenant vide, un organisme inefficace dans lequel chaque camp se focalise sur les faiblesses de l’autre", a poursuivi M. Edelstein.
La chef du parti de gauche, Meretz, Zehava Gal-On a quant à elle affirmé qu’elle était "heureuse" de voter pour la dissolution du parlement, souhaitant "bon débarras et au revoir" à l’actuelle coalition.
Coalitions et alliances
Pour former une prochaine majorité, Netanyahou a d'ores et déjà indiqué qu'il souhaitait renouer son alliance avec les partis ultra-orthodoxes, actuellement dans l'opposition mais qu'il considère comme ses alliés naturels.
Mais un sondage mené ce week-end fait état d'une perte de popularité croissante pour les partis ultra-orthoxes. Ainsi, 62% des Israéliens sont en faveur d'un gouvernement sans les formations politiques ultra-orthodoxes, révèle l'enquête effectuée par l'Institut Smith Rafi.
Une des mesures phares par ailleurs prises par Yesh Atid durant le dernier gouvernement a été la coupe budgétaire infligée aux étudiants à temps plein des yeshivas (écoles talmudiques) financées par l'Etat de 1,2 milliard de shekels à 422 millions en 2014.
De leur côté, les dirigeants de deux partis d'opposition - le parti travailliste et le parti de centre gauche HaTnuah - ont laissé entendre qu'ils pourraient former un bloc de centre-gauche pour contrer Netanyahou et remettre les négociations avec les Palestiniens en tête des priorités.
Selon un sondage publié en fin de semaine par le quotidien économique Globes, une liste commune composée du parti travailliste et de HaTnuah dépasserait le Likoud avec 24 sièges, contre 23 au parti de droite de Netanyahou.
Source I24News