mercredi 10 décembre 2014

L’Etat islamique se dote d’une monnaie


Le Trésor de l’organisation de l’Etat islamique a annoncé son intention de frapper une première série de pièces à utiliser dans les territoires sous son contrôle. La naissance de cette devise islamique est lourde de signification. Le 13 Novembre 2014, le Trésor de l’organisation de l’Etat islamique a annoncé son intention de frapper une première série de pièces à utiliser dans le territoire sous son contrôle, une décision ordonnée par le chef du groupe, Abou Bakr al-Baghdadi...


Cette première série comprend sept pièces de monnaie de valeurs différentes, faite avec des métaux et des poids respectifs choisis conformément à la Charia : le dinar (4,25 grammes d’or), le dirham (2,975 grammes d’argent), et les fils (0,496 grammes de cuivre).
Pour les dirigeants de l’Etat islamique, cet évènement est d’une portée à la fois symbolique politique et économique. Non seulement la frappe de pièces de monnaie reflète l’ambition du califat à signaler aux individus soumis à son autorité mais aussi au monde qu’il est un Etat souverain, pas une organisation terroriste, et de donner à ce message une expression iconographique.
Il constitue également une nouvelle étape dans la réalisation de la vision radicale et révolutionnaire de l’Etat islamique et ses ambitions hégémonistes. Avec la création d’un monnaie religieuse le régime islamique entend s’affranchir de « l’oppression économique satanique » et vise à « changer le système monétaire tyrannique » calqué sur les économies occidentales qui « asservissent les musulmans » et prendre la tête d’une déferlante mondiale qui répudirait le dollar américain afin d’échapper à l’hégémonie économique imposé par les Etats-Unis et  » le Fonds monétaire international et la bande méprisable de Juifs « à la Banque mondiale qui « contrôle les marchés financiers mondiaux. » Selon cette théorie du complot, les Etats-Unis bénéficient actuellement d’un monopole sur la production de pétrole, « que Dieu a donné à la oumma musulmane. »

Il impose l’utilisation du dollar comme monnaie unique pour détermination les taux du pétrole dans le but de voler l’argent et les ressources des musulmans et de financer son économie, à leurs frais.
L’Etat islamique est une entité politique qui ne est pas reconnue par les pays souverains et a du mal à établir son autorité parmi ceux qui sont censés se voir comme ses sujets. Une monnaie indépendante appuiera sa revendication de souveraineté. En outre, les symboles sur les pièces contribuent à sa propagande. Ils sont destinés à aider à inculquer aux individus ciblés, ceux qui sont sous sont autorité comme ceux qui sont à l’étranger, des messages relatifs à l’identité de l’Etat islamique, ses aspirations, ses frontières, et se veut guider l’éthique de sa politique.
Ces symboles sont divisées en deux groupes principaux, et reflètent la tension entre les objectifs mondiaux ambitieux de Daesh mais aussi de son inévitable besoin de la coopération des populations locales. L’ une des pièces d’or porte le symbole de sept tiges de blé, mentionnées dans le Coran, tandis qu’une autre est frappée d’une carte du monde, référence à l’islam qui règenra sur le monde. Une des pièces d’argent montre une épée et un bouclier, référence à la guerre sainte ou djihad tandis qu’une autre avec un minaret symbolise Damas mentionné dans l’un des hadith (paroles) du prophète Mahomet.

Une autre pièce porte le symbole de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, où le Prophète (PSL) aurait prié.(ce qui est faux puisque Mahomet ne s’y est jamais rendu NDLR) La monnaie Al Aqsa est vénérée comme troisième lieu saint de l’islam (depuis tout récemment seulement puisque ce n’était pas la cas dans le narratif religieux musulman avant ma création de l’Etat d’ISraël NDLR).
Selon les publications officielles, les armes symbolisent le djihad pour Dieu, la lutte violente à travers laquelle se réaliseront ses ambitions territoriales.
Le choix de la mosquée à Jérusalem qui est le troisième lieu saint de l’Islam selon ce califat auto procclamé, montre qu’il s’agit d’une future cible future sur la liste des conquêtes prévues par l’Etat islamique.

Ce choix témoigne de l’importance que revêt aux yeux du califat, la lutte pour libérer Jérusalem, et source de légitimité religieuse nationale. Elle implique également que la propagande qui appelle à la lutte pour libérer al-Aqsa dépasse même celle de la lutte pour libérer la Mecque et de Médine, les sites qui selon le dogme islamique sont les plus saints.
Les pièces de cuivre portent le symbole du croissant de lune et trois palmiers, aussi importants dans l’Islam.
L’Etat islamique a commencé à constituer des réserves de ces métaux précieux en vue de produire cette monnaie à grande échelle, preuve de sa détermination.

Source JerusalemPlus