jeudi 11 décembre 2014

Petite leçon d’histoire...


Grande diatribe de Jean-Claude Barret dans le courrier des lecteurs du 5 décembre. L’engagement pathétique de l’homme dans la cause palestinienne interpelle. Le personnage fascine par une indigence culturelle proportionnelle à la violence de son vocabulaire. A l’image des nouveaux convertis qui veulent en faire plus que les djihadistes les plus acharnés. La ritournelle est serinée ad nauseam : « Les juifs ont volé la terre des palestiniens »...


La rhétorique est islamiste : « Le sang des martyrs palestiniens ». La connaissance de l’histoire confine à la mythologie de l’âge d’or de l’islam selon laquelle « les juifs, les chrétiens et les musulmans priaient en parfaite harmonie depuis mille ans ».
 Pour sa propre culture M. Barret devrait d’urgence se documenter sur l’histoire du royaume d’Israël depuis 1400 ans avant Jésus-Christ jusqu’à sa destruction par les Romains en 70 après JC.
Je l’invite à méditer sur la présence continue des juifs sur cette terre depuis 3400 ans, sur leur démographie en permanence majoritaire dans la ville de Jérusalem depuis tout ce temps.
Mais aussi sur l’absence totale d’intérêt qu’avait cette province pour le monde musulman pendant toute la période (700 ans) où elle se trouvait sous la domination turque. Je lui rappelle que c’est l’ONU qui le 29 novembre 1947 a voté le partage de cette terre entre le peuple juif qui y vivait déjà et les arabes de la région.
Que ce sont les arabes qui ont refusé ce partage légitime, et de fait n’ont pas respecté cette résolution capitale de l’ONU en attaquant l’état d’Israël naissant pour « jeter les juifs à la mer » comme le titraient les journaux égyptiens de l’époque.
 Je pourrais demander à M. Barret de bien vouloir m’indiquer un seul gouvernement, un seul monarque, une seule langue, une seule monnaie etc. palestinien ou palestinienne qu’il connaîtrait d’avant 1967 et qui font qu’un peuple est un peuple.
Il serait bien en peine M. Barret car justement, jusqu’en 1967, il n’existait pas de peuple palestinien. Les arabes d’alors ne voulaient pas entendre parler de « Palestine ». Ils se disaient appartenir à la Grande Syrie, ou à l’Irak ou à l’Egypte...
 Que M. Barret fasse l’effort de se documenter sur le statut de « dhimmi » (sous-citoyen) qu’avaient et qu’ont encore les juifs dans tous les pays arabes, loin de l’image idyllique des communautés vivant en harmonie.
Que M. Barret daigne ouvrir un livre d’histoire pour apprendre que le Kotel (mur des lamentations), lieu le plus sacré du judaïsme avait été transformé en pissotière par les soldats jordaniens qui possédaient la Judée Samarie et Jérusalem-Est jusqu’en 1967.
 Alors pour parler de prier ensemble en « sincérité », il faudra repasser, M. Barret.
 Si la liberté religieuse existe et est garantie aujourd’hui pour tous en Israël, c’est bien grâce aux juifs, aux « sionistes » comme vous dîtes avec cet air de dégoût au coin des lèvres.
Et au fait, juste une dernière question avant un zéro pointé en culture générale, M. Barret : pourquoi est-ce qu’aucune revendication nationaliste palestinienne n’existait pendant toutes ces années (de 1948, date de la renaissance de l’état d’Israël à 1967, guerre des 6 jours) où Gaza était sous domination égyptienne et la Judée-Samarie sous domination jordanienne ? Je vous laisse deviner...

Par Albert Kaufman
Source Le Quotidien