mercredi 10 décembre 2014

Rapport choc de l'UNICEF : « 35,6% des enfants israéliens sont pauvres »


Selon le dernier rapport de l'UNICEF, Israël se place au 4ème rang des pays développés concernant le taux de pauvreté chez les enfants. Pour Actualité Juive, à l'occasion de la Journée Mondiale de l'Enfant, Orly Levy-Abecassis, députée d'Israel Béténou, présidente de la Commission des Droits de l'Enfant à la Knesset, s'insurge contre cette réalité et Jonny Cline, directeur exécutif d'UNICEF-Israël, lance un avertissement...


« Dans chaque classe, il y a au moins un enfant qui vit en dessous du seuil de pauvreté » déclare Orly Levy-Abecassis ajoutant qu'« il est inconcevable que certains élèves ne soient pas autorisés à participer aux activités scolaires, leurs parents n'ayant pas les moyens de les financer ». Bien qu'il s'agisse là d'une entrave aux directives du ministère de l'Education, Mme Levy affirme que « les écoles en font fi et qu'il convient donc d'être plus fermes ». Pourtant, 95 millions de shekels sont alloués, chaque année, aux établissements scolaires au bénéfice des plus défavorisés, utilisés sous forme de bourses ou à l'animation de centres aérés, subvention qui ne permet toutefois pas de réduire drastiquement les disparités.

Forte proportion d'enfants arabes israéliens et issus de familles juives orthodoxes

Le paupérisme grandissant au sein des familles contraint de plus en plus souvent les assistants sociaux débordés à demander le placement des enfants dans des institutions.
C'est contre cette réalité que s'insurge la députée : « Un soutien versé directement aux familles serait de loin préférable afin que l'enfant puisse rester dans son cadre familial et certes moins coûteux à l'Etat. Il en va de la responsabilité du gouvernement et de son devoir ».
Selon le rapport de l'UNICEF, 35,6% des enfants israéliens sont pauvres et ce taux est en constante augmentation. La proportion des enfants arabes israéliens et des enfants issus de familles juives orthodoxes représente 15% de ce taux.
« L'une des causes est la coupe des allocations familiales et le nombre élevé de familles monoparentales » affirme Jonny Cline. Pour lui, « les pays qui ont réussi à abaisser ce taux sont ceux qui ont entrepris une politique assidue et n'en ont pas changé ». Et d’ajouter que « Tant que la situation économique mondiale reste instable, si l'on ne place pas l'enfant en tête de nos priorités, la situation risque encore de se dégrader ».
Source Actuj