La campagne électorale, qui vient d’être amorcée en Israël avec l’annonce de la date du prochain scrutin (17 mars 2015), risque d’être riche en rebondissements et en tractations en tous genres. Elle peut en outre nous réserver quelques surprises...
Premier coup de théâtre : le député Shass Eli Ishaï, ancien chef de la formation séfarade orthodoxe relégué au second plan dès la réapparition d’Arieh Dery, envisagerait de fonder un parti avec … Ouri Ariel.
Ariel, membre du Ihoud Leoumi (sionisme religieux) et actuel ministre du Logement, et Ishaï, ancien ministre de l’Intérieur de Shass, se sont rencontrés cette semaine pour débattre de la question.
Dans un premier temps, ils compteraient l’un et l’autre quitter leur formation politique en emportant avec eux leurs supporters : Ishaï serait soutenu par six députés de son parti et Ariel par trois parlementaires auxquels s’ajouteraient éventuellement deux autres. Parallèlement, ils ont consulté leurs rabbins pour connaître leur opinion et obtenir leur assentiment.
Il faut dire, dans ce contexte, qu’Eli Ishaï jouit d’une grande sympathie auprès des habitants des localités juives de Judée-Samarie et auprès des rabbins du courant sioniste religieux.
Certains pensent aussi que Yoni Sheteboun, qui envisage de rejoindre le camp d’Ouri Ariel, pourrait servir de pont entre les deux courants, en raison de ses prises de position en faveur du monde orthodoxe lors du vote de la loi sur l’enrôlement.
Alors que les pourparlers se poursuivent, le bureau d’Eli Ishaï a publié un communiqué indiquant ce qui suit : « Le ministre Ouri Ariel et Eli Ishaï entretiennent depuis des années des liens d’amitié. Ishaï a rencontré de nombreux ministres pour discuter de sujets divers ».
Comme on le voit, des déclarations très neutres qui n’engagent à rien. Il est certainement trop tôt pour que les deux hommes fassent des déclarations officielles.
Claire Dana-Picard
Source Chiourim