mardi 13 janvier 2015

3eme manifestation des Français de Miami contre les attentats


Dimanche 12 janvier, des Français de Miami se sont retrouvés pour la 3e fois afin de manifester contre les attentats parisiens. Thibault Masset, professeur de philosophie au Lycée-Franco-Américain de Cooper City avait simplement créé un événement Facebook la veille, et dimanche 12 janvier, ce sont plusieurs centaines de Français qui se sont retrouvés sur Lincoln Road à Miami Beach afin de condamner ensemble les différents attentats de la semaine dernière, dont celui contre le journal Charlie Hebdo...


Alors que 3 millions de personnes défilaient en France pour le mêmes raisons, ces 3 manifestations floridiennes témoignent de la mobilisation des Français expatriés qui se sont également retrouvés dans les autres villes des Etats-Unis.
Les Français expatriés aux Etats-Unis n'ont pas été épargnés par la douleur après l'attentat meurtrier contre Charlie Hebdo. Ils se mobilisent, à distance, pour montrer leur soutien.
"Ce qu'il y a de meilleur à l'étranger ce sont les compatriotes qu'on y rencontre.." a dit Jean-Paul Toulet dans son « Journal et Voyages ».  Est-ce la sensibilité à fleur de peau de ceux qui ont connu de près le 11 septembre ? Ou est-ce cet attachement viscéral à la nation qui  rejaillit encore plus fort quand on est  à l'étranger et particulièrement en cas d'attaque contre la mère-patrie ?

Une réaction rapide

Toujours est-il que les Français expatriés (souvent aux cotés des populations locales, notamment à New York et Londres) ont spontanément rejoint les Français de métropole dans la communion qui a suivi les attaques terroristes parisiennes et ont même initié la mondialisation du mouvement "Je suis Charlie".
Dès mercredi, un millier de personnes se réunissaient spontanément sur Union Square, Français  et Américains mélangés. Malgré un froid intimidant, ce samedi, près de 2000 français se rassemblaient autour de l'arche de Washington Square, brandissant stylos et slogans « Je suis Charlie », entonnant des marseillaises et des pancartes « Morts de rire... ». Des personnalités les avaient rejoint : le chef Daniel Boulud ou la directrice du FMI Christine Lagarde. Ce dimanche, la Lincoln Square Synagogue (Upper West Side) attendait aussi une foule importante pour une prière pour les victimes à 19h30.

Des mouvements dans tous les Etats-Unis

A Washington, une marche silencieuse aura lieu le dimanche 11 janvier, 14h, entre le Newseum (point de départ - 555 Pennsylvania Ave NW) et le National Law Enforcement Officers Memorial .

Un autre rassemblement important  aura lieu à 12h30 au Los Angeles City Hall (South Side) au 200 North Spring Street à l'invitation du consulat de France, en présence de Frédéric Lefebvre, député des Français d'Amérique du Nord.
Au-delà de ces deux grands mouvements, auront lieu des rassemblements ou des moments de prière à Philadelphie, Boston, Atlanta, Miami, San Barbara, Boston, Austin, Dallas, Las Vegas. Un nouveau rassemblement aura aussi lieu, en partenariat avec le Consulat et en présence de Pauline Carmona, consule générale de France à San Francisco, ce dimanche 11 janvier dès 14h sur la place Civic Center, face à la Mairie de San Francisco. Une minute de silence sera observée à 14h30 en «hommage aux journalistes, artistes, policiers et personnes qui ont perdu leur vie».

Charlie, trop impertinent pour les américains ?

On se souvient que dès mercredi, Barack Obama avait rendu visite à l'Ambassadeur de France aux Etats-Unis à Washington. Les Américains ont effet massivement suivi dans les medias les attentats terroristes parisiens et leur singularité, s'interrogeant sur l'imminence de telles attaques possibles sur le sol américain.

Le ciblage de journalistes satiriques a bien sur suscité une vive émotion chez les chroniqueurs et comiques américains (O'Brian, Colbert,...)
Seule voix légèrement discordante dans ce chorus d'émotions, les déclarations de David Brooks dans le New York Times qui rappelait que la société américaine, à l'heure actuelle, ne tolérerait pas le degré d'indépendance dont bénéficiaient les journalistes de Charlie Hebdo, impertinents et parfois irrespectueux...


Source Courrier de Floride