dimanche 4 janvier 2015

Grèce: arrestation de l'un des fugitifs les plus recherchés du pays


Un ex-membre de la mouvance armée révolutionnaire grecque, qui a orchestré l'attaque à la Kalachnikov commise en décembre 2014 contre l'ambassade d'Israël à Athènes et qui promettait de "faire tonner de nouveau son arme", a été arrêté samedi près d'Athènes un an après s'être échappé de prison où il purgeait une peine à vie, a annoncé la police...

Christodoulos Xiros, 56 ans, a été interpellé en milieu de journée dans une commune du sud de la capitale grecque, Anavyssos, où il avait loué un appartement ces derniers mois, ont précisé les enquêteurs au cours d'une conférence de presse.
"Il a été arrêté alors qu'il circulait à vélo, il avait modifié son apparence physique portant des cheveux longs, un bouc, des lunettes et il avait sur lui un pistolet chargé" de 14 balles", a précisé le général Dimitrios Tsaknakis, chef de la police grecque.
Le fugitif n'a pas opposé de résistance, selon les mêmes sources. Les photos de la police le montrent désormais blond décoloré avec des cheveux longs quand il était brun avec des cheveux courts sur les dernières images connues.
Xiros n'avait pas regagné sa cellule début janvier 2014 après une permission octroyée alors qu'il purgeait plusieurs peines de réclusion à perpétuité. Il a été condamné pour avoir été l'homme de main de l'organisation grecque d'extrême gauche du 17 Novembre, dissoute en 2002, qui a revendiqué 23 assassinats entre 1975 et 2000, notamment celui du chef d'antenne de la CIA à Athènes, Richard Welch.
Les autorités grecques étaient d'autant plus mobilisées par sa cavale que Christodoulos Xiros semblait de nouveau actif: son ADN avait été retrouvé sur un engin explosif reçu en mai dans un commissariat à Itea (centre).
Il était d'ailleurs réapparu quinze jours après sa fuite dans une vidéo postée sur internet, prévenant qu'il allait "faire tonner de nouveau son arme de rebelle contre tous ceux qui nous ont volé notre vie et ont vendu nos rêves".
Le fugitif a été conduit dans les services de la police antiterroriste. Le ministre de la Protection du citoyen Vassilis Kikilia a salué l'action des forces de police pour arrêter un "terroriste".
Ces derniers mois, plusieurs attentats, qui n'ont pas fait de victime, ont été commis en Grèce contre des cibles institutionnelles. Le mitraillage de la résidence de l'ambassadeur d'Allemagne, en décembre 2013, a été revendiqué par le "Groupe des Combattants du Peuple".
L'attaque à la Kalachnikov commise en décembre 2014 contre l'ambassade d'Israël à Athènes leur est également attribuée. En avril 2014, une voiture piégée avait explosé près de la Banque de Grèce, acte revendiqué par le groupe "Lutte révolutionnaire" (EA), dont l'un des membres a été arrêté cet été.
Source La libre