dimanche 18 janvier 2015

Guerre des prix en Israël : Le low-cost s’étend aux clubs Fitness

 
Après le café, le téléphone et l’avion, le low-cost continue de se développer en Israël : une salle de gym propose une adhésion à un prix écrasé. Selon les résultats de l’enquête sociale publiée hier par l’Institut de la Statistique à Jérusalem, 37% des salariés indiquent « avoir du mal à faire face aux dépenses mensuelles de leur foyer »...


Ce qui explique sans doute que les Israéliens sont de plus en plus nombreux à comparer les prix avant d’acheter, et à rechercher les prix les plus bas.
C’est la « révolte des tentes » de l’été 2011 qui a marqué un tournant dans les habitudes de consommation de l’Israélien : celui-ci refuse d’acheter à n’importe quel prix. Dorénavant, la consommation low-cost est devenue une tendance de fond qui se développe fortement en Israël. Le low cost concerne aujourd’hui de nombreuses activités. Dernier exemple en date : un club de fitness qui propose des prix défiant toute concurrence.

35 SALLES DE GYM LOW COST

Un nouveau réseau de salles de fitness a vu le jour l’année dernière en Israël : “Profit” (c’est le nom du groupe) a d’abord ouvert une salle à Bat-Yam et il s’étend aujourd’hui dans quatre autres villes israéliennes : Petah-Tikva, Ashdod, Mazkeret-Batia et Yavneh. La chaîne, qui revendique 10.000 adhérents, prépare l’ouverture d’une salle à Tel Aviv pour 2015 et elle compte totaliser 35 salles d’ici à 2018.
Le secret de Profit : ses prix écrasés. Une adhésion avec accès illimité coûte 139 shekels par mois, soit 30 euros. S’ajoute aussi un droit d’inscription de 100 shekels ou 20 euros. Comparés aux prix pratiqués dans le secteur, les tarifs de Profit sont bien des prix low cost : dans une autre salle de gym, le prix peut monter jusqu’à 450 shekels par mois ou 95 euros (avec des frais d’inscription de 200 shekels ou 40 euros). Et chez Profit, on assure même qu’il n’y a pas de frais d’annulation, mais seulement un préavis d’un mois.

DE COFIX À EASY-JET

Le low cost en Israël n’est plus seulement une réponse passagère à la crise économique. C’est bel est bien devenu une habitude de consommation qui s’implante durablement dans les modes d’achat des Israéliens. Un des précurseurs a été Michaël Golan qui fut le premier à casser le prix des communications téléphoniques d’un téléphone portable : en 2011, il lança, avec Xavier Niel, “Golan Telecom” qui deviendra le cinquième opérateur mobile en Israël ; et parmi les moins chers.
Après la baisse des prix dans la téléphonie, les activités low cost en Israël se sont étendues à une gamme très large de produits et services : billets d’avion (Easy-Jet), restauration et café (Cofix), Internet et télévision (CellcomTV), voiture (Dacia), optique (Halperin), sans compter le tourisme, la mode, la cosmétique, etc. Généralement, l’introduction d’un opérateur ou commerce low cost déclenche, dans le même secteur, une guerre de prix dont le consommateur israélien sort gagnant.
 
Jacques Bendelac (Jérusalem)
Source Israel Valley