mercredi 14 janvier 2015

La maire de Paris Anne Hidalgo ne " peut pas accepter " que certains juifs de France se disent qu'ils n'ont pas leur " place " à Paris

La maire de Paris Anne Hidalgo (PS) ne "peut pas accepter" que certains juifs de France se disent qu'ils n'ont pas leur "place" à Paris, a-t-elle affirmé mardi à l'Hôtel de Ville, à l'occasion de ses voeux aux autorités civiles, diplomatiques et religieuses...
 

"Paris ne serait pas ce qu'il est si les juifs de Paris n'avaient pas été là. Ils sont une part essentielle de la Ville de Paris (...) Et aujourd'hui il y aurait un doute ? Aujourd'hui certains pourraient être amenés à se dire, parce que juifs, que (leur) place ne serait pas ici à Paris, dans la capitale de la République française ? Non, je ne peux pas l'accepter", a-t-elle dit.
"Je comprends bien sûr l'angoisse; à nous d'apporter les mots et les actes pour permettre aux juifs de Paris et de France de se sentir non seulement en sécurité, mais de sentir que nous partageons ensemble cette présence comme un élément de notre histoire", a-t-elle poursuivi devant une assistance nombreuse, quelques jours après les trois attentats qui ont fait la semaine dernière 17 victimes dont quatre clients juifs dans un magasin casher.
Ce nouvel attentat antisémite, après celui du 19 mars 2012 à Toulouse où Mohamed Merah avait tué trois enfants et un enseignant d'une école juive, pourrait se traduire par une augmentation des départs de juifs français vers Israël, après une année 2014 record qui a vu 7.000 d'entre eux faire leur "aliyah".
La maire de Paris a également jugé qu'il n'était "pas tolérable" que des mosquées soient "attaquées, prises pour cibles".
"Là aussi les musulmans à Paris, en France, ont payé de leur vie (...) pour notre liberté. Regardez l'histoire de la mosquée de Paris (...) qui est là parce que les musulmans ont payé de leur sang la liberté de la France", a-t-elle souligné.
Anne Hidalgo a proposé que se tienne chaque année à l'Hôtel de Ville une "conférence de partage", réunissant autorités religieuses, associations du mouvement laïc, responsables politiques, afin de voir comment conforter le "vivre ensemble".
Source Jean-Marc Morandini