lundi 12 janvier 2015

Marches républicaines : Le réveil français


Au-delà de l'extraordinaire réveil des Français qui ont même célébré leur police, à rebours du slogan de Mai-68 (« CRS SS »), quel réconfort de voir la manière dont le monde s'est montré solidaire dans l'épreuve. Certains dirigeants, comme ceux d'Israël, venaient se recueillir sur la dépouille de leurs concitoyens, d'où la présence de Netanyahu...


Les autres, pour beaucoup d'entre eux, avaient été touchés dans leur chair au cours des années passées. Si la France doute souvent d'elle-même, ce message de sympathie des étrangers ne pouvait que la renforcer dans l'idée qu'elle porte encore un message universel.
Il n'empêche, ces chefs d'État portaient aussi un message subliminal au président français que l'on pourrait résumer ainsi : bienvenue dans le monde réel. Tout au long de son mandat, François Hollande aura été confronté à la guerre économique et à la guerre contre le terrorisme, qu'il combat au Sahel et en Irak.
Or, on ne peut être volontaire à l'extérieur et passif à l'intérieur. Quand la communauté juive est régulièrement agressée dans un pays au point de s'expatrier massivement, ce n'est pas normal.
Quand les journalistes sont assassinés pour leur impertinence, ce n'est évidemment pas normal. Quand les policiers sont menacés par les caïds de banlieue et voient leur action systématiquement entravée, ce n'est pas non plus normal.
Bref, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans cette présidence qui se voulait normale et qui confrontée à des circonstances exceptionnelles, paie le solde de décennies d'aveuglement. L'impunité dont ont bénéficié les frères Kouachi a tué nos confrères et des policiers.
Au-delà de l'émotion et de l'empathie, cette impuissance tragique risque de faire d'autres victimes. En particulier la loi Taubira et toutes les mesures idéologiques qui conduisent la société à perdre ses repères et ses dirigeants, leur autorité. La République doit impérativement retrouver ses valeurs ! Cette impressionnante manifestation d'unité nationale devrait l'y aider.
Source Le telegramme