lundi 20 avril 2015

Teva envisage le rachat de Mylan pour devenir le geant mondial des medicaments génériques


Le groupe pharmaceutique israélien Teva envisage de racheter son rival américain Mylan pour donner naissance à un géant mondial des génériques, a indiqué la presse américaine vendredi. Le numéro un mondial des médicaments génériques n’a pas encore approché officiellement Mylan, précise l’agence d’informations Bloomberg News en citant des sources anonymes proches du dossier, mais le groupe américain est au courant de l’intérêt de son concurrent...Analyse...


L’acquéreur potentiel serait en train d’étudier la transaction en interne et aurait approché des conseillers pour notamment réfléchir à comment financer l’opération.
Les discussions internes chez Teva pourraient ne pas déboucher sur une proposition formelle de rachat. « Nous avons déjà examiné un rapprochement potentiel entre Mylan et Teva par le passé et nous sommes persuadés qu’il n’aurait pas de logique industrielle et que la mayonnaise ne prendrait pas », a déclaré dans un communiqué Robert Coury, président du conseil d’administration de Mylan.
Il ajoute néanmoins que le groupe étudiera « attentivement » toute offre qu’il recevrait, mais juge « peu probable qu’un rapprochement [avec Teva] obtienne les approbations des régulateurs ». Teva n’a pas souhaité « commenter des rumeurs de marché ».
La Bourse de New York a bien accueilli la perspective du mariage entre les deux groupes : le titre Teva grimpait de 2,22 % à 65,01 dollars peu avant la clôture, tandis que l’action Mylan prenait 4,23 % à 69,66 dollars.
Teva a réalisé un chiffre d’affaires de 20,27 milliards de dollars en 2014 et son médicament phare, le Copaxone prescrit contre la sclérose en plaques, représente un cinquième de ses revenus et la moitié de ses bénéfices (3,06 milliards de dollars l’an dernier). 


Fusion quasiment toutes les deux semaines

Mylan, qui a son siège aux Pays-Bas, sa direction au Royaume-Uni et une cotation à New York, essaie, lui, de racheter actuellement un autre concurrent – Perrigo – pour lequel il a mis sur la table 28,9 milliards de dollars la semaine dernière. « Nous allons rester concentrés sur l’exécution de notre plan stratégique et finaliser la transaction avec Perrigo », a assuré vendredi Robert Coury.
La pharmacie américaine est en plein bouleversement depuis un an, avec des annonces de fusion quasiment toutes les deux semaines.
Les fusions-acquisitions dans le secteur avaient ainsi atteint un niveau record de plus de 200 milliards de dollars l’an dernier, selon une étude du cabinet EY (ex-Ernst and Young).


Source Les Echos