lundi 4 mai 2015

Israel se prépare à lever le secret bancaire seulement à partir de 2017 ou à partir de 2018


 Il  est  vrai  que  le  standard   de  l’OCDE    part de  l’idée   que tout contribuable   qui détient  directement ou indirectement   un compte à l'étranger est un fraudeur potentiel.   Dans  quelques  années, les  comptes de résidents étrangers  dans toutes les  banques israéliennes   ne  bénéficieront  donc plus  du secret bancaire.  Mais  qu’en  est-il  en attendant ?   Les  mesures  de  transferts  automatiques ne sont  pas   rentrées  en  vigueur. Tout le monde  bénéficie  d’un délai de grâce   que les banques  ont    mis   à profit  surtout  pour  leur   seule   assurance   et   leur  propre  intérêt  juridique...Details...


En  effet   les  banques  israéliennes     exigent  de leur  clients  de signer   des  acceptations et  des  renonciations de se retourner  contre  elles    afin    de   se  prémunir  contre  leur  risque  encouru. Les  banques   ont  essentiellement   pour  arrière-pensée  la couverture  d’attaques  éventuelles   de leurs  clients   actuels   en justice, après  2017,  dans l’hypothèse   des  transferts  d’information  qui se pratiqueront  après  la date butoir.
Les  banques israéliennes    anticipent  le  futur  à venir dans  leurs   démarches, en partie  abusive,  en partie  préventive.  

Les  banques israéliennes   recommandent  à leur  clients étrangers    d’aller  tout  déclarer   la bas   et  maintenant   aux  autorités  fiscales de leurs pays. Mais    elles   s’abstiennent notoirement    de  proposer  à leurs  clients   les  solutions alternatives  qui existent  de  faire  transférer   les  capitaux  touristiques   vers  les  vecteurs  financiers  encore  préservés   de l’appétit  universel des  machines  à pomper que  sont  les directions  des  impôts .  Cette  situation  ne  manque pas  de  paradoxes , quand  on pense  que  des  comptes off-shore  continuent à exister a New  York pour  certains non-résidents.  Sans  compter l’existence du Delaware,  paradis  fiscal par excellence,.
Le  Delaware   est un  Etat  situé  entre les villes de New York et de Washington DC.  Pour les Européens, le Delaware continue  à  permettre    des   montages d’opérations immobilières sur les USA ou sur le continent américain.
  Insistions pour  signaler   que  les  banques  en Israel   ne   cherchent  pas  réellement  a  transférer  des données bancaires      dès  maintenant  ,  ni  même  n’envisageront elles    de   transférer  des données  de  manière   rétroactives    sur  des  avoirs  qui  seraient    existants  avant  la  future entrée  en vigueur  en  2017 ou en 2018  des nouvelles normes  . 

Les  établissements financiers  israéliens    veulent  avant  tout   éviter de  tomber   dans la trappe  ou étaient  tombées  les banques  suisses  aux USA.  A   l’époque  où l’UBS   et  d’autres  banques  suisses   auraient    abusivement  sacrifiées    sur  l’autel  de la real politique   quelques  centaines de contribuables américains    derrière  leur  dos.  
On  n’avait  pas  donné  à  ces  contribuables citoyens    US le loisir    de s’organiser   à  temps, au mépris des  lois  suisses  du secret  bancaire.  En  Israel  actuellement  un   pacte  contractuel   de  secret  bancaire  lie   encore   les  client  aux  banques.
 Ce  n’est  pas   la pression internationale qui fait plier Israel, mais  le  fisc  israélien   qui rêve  de réciprocité pour mieux   maitriser  et    lutter  contre  ses   propres  contribuables .  Il est vrai  que   la coopération entre les administrations fiscales est essentielle dans la lutte contre la fraude fiscale et pour protéger l’intégrité des systèmes fiscaux    Ceci  dit  ,  Le  gouvernement israélien   agira sous  conditions  et  surtout    en préservant  des  délais nécessaires     qui permettront  aux  non-résidents  européens , canadiens ou australiens   de  s’organiser   avant  que la pratique  d’échanges  automatiques  ne  se  mette   en branle.

Cela  s’était  passe de la sorte  avant  2013   lors  de l’entrée    en vigueur  des normes  américaines imposées  au  système  bancaire  mondial   sous    menace   de fermeture  d l’accès  financier  aux  Etats-Unis  aux  banques récalcitrantes   a  la soumission   aux  Etats-Unis. 
Au Printemps   2015  ,  Israel  a déjà  notoirement   cessé  d’être  un paradis  bancaire, depuis  que la majorité des banques   se  sont  ralliées  au   durcissement   et  aux  exigences     exorbitantes  imposées  désormais aux  non-résidents   qui  détiennent des avoirs  financiers,   non  régularisés   dans leurs pays de résidence.  

Mais      Il aura     fallu  attendre    avril 2015  pour  qu’une banque israélienne  , en l’occurrence  la  Banque  Ha  Poalim   tente  d’expliquer, au moins  en partie,     par une  lettre  circulaire  à ses clients   non-résidents en Israel     ses  exigences    soulevées  depuis  ces  15  derniers  mois    ,   de  faire   signer  à   ses  clients   détenteurs  d’avoir financiers  ,  à  la renonciation du  secret  bancaire,       «  qui autoriserait »   la  banque  de procéder  éventuellement  à l‘avenir.
Ce  que  cette circulaire   ne  dit  pas, c’est  qu’elle est  conçue  pour  le  seul point de vue   de   vacciner  la banque .
La  majorité des clients non-résidents    trouvent   les  nouvelles exigences inacceptables, mais  ils  ne perçoivent pas   que cela n’autorise pas du tout  légalement   les banques  de  transférer  des  données  à  qui que ce soit.    Notons  qu’à  ce  jour  les  autres  banques israéliennes   ne  s’étaient  même pas donné la peine  de  s’expliquer, au moins  en partie,  sur  les   raisons  qui  surviendront  dans le future   de ces  exigences  .  

Enfin  on  rencontre  une    lettre  circulaire d’avril 2015    qui précise   en effet  que selon  la Banque  ha poalim  les  « normes  de transferts de données bancaires »   qui  seront   instaurées  par  les  conventions de   l’OCDE,   s’appliqueront  à  Israel   et  aux  banques israéliennes dans les toutes prochaines    années.  « A  partir  de  2017 », selon leur  estimation, La  banque  elle-même   avoue  que   les revenus jusqu’à   fin  2015 ne sont pas  concernés  par  la recommandation de  divulgation   volontaire   auprès  des  autorités  européennes  des pays concernés
Notons  que  dans le cadre   des procédures  de  divulgation  volontaire , il  existe  des  circonstances   atténuantes   dont  la plus  connue  est  le fait  d’invoquer  la possession  passive  à  l’étranger  de comptes en banques  reçus  en héritage  de  la part de parents  traumatisés  par  la Shoa.  Cette situation particulière    est  considérée  dans les    circulaires internes,  Rappelons  que le précèdent des Juifs  d’Europe  qui avaient pressenti le danger    dans les  années   trente  , après la montée  du Nazisme   n’est  pas  ignoré.  A  ce propos,  notons   que  selon  les  estimations    actuelles, fondées   sur  des recoupements de  donnés  publiées ou découvertes  récemment  ,  la   valeurs capitalisée de tous   dépôts  effectues   par  les  60000     Juifs  d’Europe en Suisse , après  la montée de Hitler  au pouvoir , dépasse  largement   les   12  Milliards de  dollars  dont  seul  1  milliard  de  dollars   a  fait  l’objet  de restitutions  dans le  cadre  d’un arrangement...
 Cet    avis   aux  non-résidents  de régulariser   leurs  situation fiscale   dans leurs pays de résidence    se  fait   sur  le même modelé  conçu     il y  a  5  ou  6  ans   pour  les    citoyens  US qui détenaient alors en Israel     des avoirs  financiers  non-déclares  a leur  fisc. .  Les  banques israéliennes   suggéraient   aussi   à   l’époque   aux  détenteurs  d’avoir  non-déclares de s’organiser, ou  de trouver d’autres  solutions.  Cela  a entrainé   la fuite  des capitaux  US  vers   d’autres  cieux.
 En  attendant  la  Banque  Ha Poalim  ,  comme le  grande majorité des banques israéliennes    (   avril 2015 ),  veulent  se prémunir  contre  leur  risque d’être     a l’avenir (  Sans   doute  après  2017 )  légalement  contraint   alors     d’avoir à  positivement     transférer des  informations financières a  des  autorités  fiscales  étrangères
. La   future  norme d’échange automatique annuel entre États de renseignements relatifs aux comptes financiers, concerneront   des comptes détenus par des personnes physiques  mais  aussi  les  comptes   détenus  par  des sociétés   des  associations , des fondations  et  des   trusts.  Qu’en sera-t-il   des comptes  dits  comptes omnibus   soit un compte comprenant les fonds de plusieurs clients, seulement connus par la banque ?
Notons  qu’en attendant la législation  israélienne  prend  aussi  son temps.  Contractuellement  le  secret  bancaire  préside  toujours   à la gestion    des comptes bancaires   des non-résidents.
 Conclusion :
Le calendrier est en marche, mais  les  clients     des  banques     doivent  encore  en  2015   chercher  à gagner du temps.  Les  propriétaires  de capitaux    ne  doivent   pas  craindre  le pire  tout  de suite.
Nul  banque  en Israel  n’est  autorisée  à   balancer  des  noms avant que  les  lois  futures n’ entreront  en vigueur  , car  ce serait  au mépris  du  secret  bancaire toujours  inscrit  dans  les conditions d’ouverture  des comptes.  Il est  encore  temps  de  gérer    des  avoirs  et des  détention de titres  financiers qui  avaient  été    déposées  avant  la  future  entrée  en vigueur des normes nouvelles.
 Apres  2016, on  attendra    d’Israel   une réelle  coopération  réciproque  pour lutter contre l'évasion fiscale, qui passe par des   échanges automatiques.    Le  fisc  israélien  en sera  le premier  bénéficiaire.


Maitre Roland Roth (Jérusalem)

Source Chiourim