Et pourtant, les deux artistes ont bien un point commun et de taille. Tous deux se produiront en concert, en Israël, début mai, faisant fi de la campagne BDS dont ils sont l'objet, rejoignant ainsi la longue liste d'artistes s'étant produits sur la scène israélienne ces derniers temps, les Rolling Stones, Kiss, Lara Fabian, Charles Aznavour, Dépêche Mode ou encore Patricia Kass contrairement à d'autres, Vanessa Paradis, Lenny Kravitz ou encore Annie Lennox, pour ne citer qu'eux, qui y avaient lâchement renoncé...Details...
A ceux qui ont tenté de faire pression sur Juliette Gréco, dont la tournée d'adieu l'amène, le 4 mai, à l'Auditorium de l'Heichal Hatarbut Mann à Tel-Aviv, la muse de l'existentialisme répond qu'elle veut chanter « partout où la liberté et la démocratie existent », elle qui, de ses dix jours passés dans les prisons de Fresnes, en 1943, après l'arrestation de sa mère résistante qui sera envoyée au centre de Ravensbrück, a puisé sa liberté et son engagement qui s'illustrent si éloquemment dans le titre de son album "Aimez-vous les uns les autres" et dans sa décision de ne chanter dans aucune ville française dirigée par un maire Front national.
« J'aime Israël, j'aime le peuple d'Israël qui traverse tant d'épreuves et qui, malgré tout, aime rire, sortir, aller au spectacle, en un mot vivre » confie-t-elle en avouant : « Pour la première fois j'ai peur, les conflits se multiplient à travers le monde, j'ai peur de l'inhumanité et de la barbarie ordinaire qui revient, nous sommes en pleine guerre de religions, jamais je ne pensais vivre cela au XXIe siècle » s'inquiète la Jolie Môme.
Quant à Robbie Williams, la star aux 70 millions de disques qui enflammera, le 2 mai, le Parc Hayarkon dans le cadre de sa tournée mondiale "Let Me Entertain You", pas un seul instant il n'a songé à annuler son concert et ce malgré les appels au boycott culturel d'Israël d'activistes anti-israéliens et une pétition adressée à l'UNICEF, dont il est l'un des plus prestigieux ambassadeurs, par l'organisation London-Palestine soutenue par BDS, confiant même son impatience à s'y produire.
« Si vous me demandez dans quel pays je suis impatient de me rendre, je vous répondrais : en Israël. J'en ai beaucoup entendu parler mais je ne connais pas grand-chose sur lui » avoue Robbie, qui a exigé que les publicités annonçant son concert soient également rédigées en arabe, en ajoutant dans un message adressé au public israélien : « Je me sens comme à l'aube d'un premier rendez-vous, j'ai des papillons dans le ventre et j'espère que vous aussi ».
La venue de ces deux artistes internationaux prouve une fois de plus, s'il le fallait, que Tel-Aviv est devenue indéniablement "the place to be" en matière de fêtes. Et ce ne sont pas Lauryn Hill, Dire Straits, ou encore la grande Dionne Warwick attendus prochainement qui diront le contraire.
Source ActuJ