lundi 4 mai 2015

Les Golanis, le marathon de la vie

 
Des faubourgs de Sadjayesh à Gaza au sommet du mont Har Dov à la frontière nord, l’esprit des Golanis flotte sur Israël. Opérations de défenses, batailles acharnées, attentats déjoués, les soldats de cette brigade créée le 22 février 1948 aux dernières heures de la guerre d’Indépendance ont multiplié les actes de bravoure pour assurer la pérennité de cet État vieux aujourd’hui de 67 ans. Au lendemain de Yom Haatsmaout, les hommes au béret marron ont tenu lors de la 28e édition du Marathon des Golanis à rendre au peuple israélien l’amour reçu durant la dernière opération Bordure protectrice...
 


Du Hermon à Eilat, en passant par Haïfa, Tel Aviv, ou Jérusalem, les 2000 combattants de la brigade à l’olivier ont parcouru 830 km à la rencontre du peuple d’Israël. Une population fière de ces jeunes soldats qui a su à chaque occasion les assister et les soutenir dans chacune de leurs actions, en particulier lors de la dernière opération menée l’été dernier par Tsahal dans la bande de Gaza.

Un conflit où le chef de la brigade Ghassan Elian a été grièvement blessé au visage. Son histoire et son parcours ont ému aux larmes l’ensemble des Israéliens. Le colonel des Golanis a étalé son courage à la face du pays en retrouvant ses hommes à quelques jours de la fin de l’opération. 
« Cette édition revêt effectivement un caractère particulier », affirme Élisheva Kampler, chargé des relations publiques du Libi France, parrain de cette 28e édition.
L’association de soutien à l’armée d’Israël présidée par Gladys Tibi a financé à hauteur de 500,000 shekels les opérations organisées autour de ce marathon. Ainsi du 26 au 29 avril, les Golanis ont tenu à exprimer leur gratitude envers la population en dédiant chaque journée à une cause particulière.


 Des opérations de volontariats, des cérémonies festives, des courses effrénées à travers les villes hôtes leur ont suffi à découvrir le lien indéfectible qui unit la brigade au peuple.
« C’était vraiment impressionnant de se retrouver avec les gens et de ne faire qu’un avec eux. J’ai vraiment ressenti l’unité du peuple d’Israël lors de ce marathon», déclare Ilan, 20 ans, entré il y a cinq mois tout juste dans Tsahal. Le jeune français avoue « n’avoir pas hésité une seconde au moment de faire son choix, c’était Golani et rien d’autre. »
Il faut dire que son oncle, ancien de la maison, lui avait vanté les mérites de la brigade. « Il m’avait dit que nous formions qu’une seule famille, cela se vérifie chaque jour », ajoute Ilan.
 Et la famille Golani de trimbaler sa force et son courage sur les routes d’Israël « à travers des opérations d’entraides, des hommages rendus aux soldats blessés lors de l’opération Bordure protectrice, aux populations du Nord et du Sud ainsi qu’aux responsables de Tsahal dont son chef, Gadi Eizenkot, a grandi dans les rangs de la brigade » précise Élishéva Kampler.
 Un esprit de corps vérifié par la participation lors de cette édition des anciens membres de la brigade mais aussi par des soldats d’autres unités. « Nous partageons tous la même histoire.

Voir nos frères de Tsahal se joindre à nous décuple nos forces», témoigne le lieutenant-colonel Barak Hirem. Durant cinq jours, tous ont troqué l’uniforme kaki pour le tee-shirt jaune frappé de l’olivier. En bloc compact, ils ont investi les villes d’Israël comme lors de leur entrée dans Gaza ou Sadjayeh. Les drapeaux, les chants, et les « Golani Sheli » ont remplacé le bruit des armes et des roquettes.
Le temps d’une course, nous avions tous quelque chose de Golani.
 
Jonathan Serero
Source IsraPresse