lundi 15 juin 2015

Guerre de Gaza : un rapport israélien disculpe les soldats sur la mort de civils


Dans un rapport, le gouvernement israélien affirme que son armée n'a visé aucun civil ou cible civil lors des bombardements de Tsahal sur la bande de Gaz, en juillet-août 2014. Un conflit qui a fait près de 2200 morts côté palestiniens et 73 côté israélien. Israël n'a pas commis de bavures à Gaza lors de son offensive de l'été 2014... selon Israël. Un rapport gouvernemental a conclu dimanche que Tsahal, l'armée israélienne, n'avait visé aucun civil ou cible civile lors du conflit de juillet-août 2014 à Gaza qui a fait près de 2200 morts parmi les Palestiniens, en majorité des civils selon l'ONU ( qui se base sur des informations fournies par le Hamas ! )...
 

Ce rapport est rendu public peu avant la publication d'un autre, celui de la Commission des droits de l'Homme de l'ONU qui doit rendre ses conclusions courant juin alors que les belligérants s'accusent mutuellement de «crimes de guerre». Une accusation une nouvelle fois portée dimanche par Israël à l'encontre du Hamas au pouvoir à Gaza.

Israël reconnaît des dommages collatéraux

«La plupart des faits qui ont semblé à des parties extérieures relever d'attaques sans discernement contre des civils ou des cibles civiles étaient en fait des attaques légitimes contre des cibles militaires, sous des apparences civiles, relevant des opérations militaires des groupes terroristes», affirme ce rapport. De nombreuses ONG et organisations internationales ont pourtant dénoncé, à plusieurs reprises, des attaques contre des civils, des enfants et des écoles, notamment de l'ONU.
Quant aux civils qui ont été touchés, Israël estime qu'il s'agit «des effets indirects malheureux --mais légaux-- d'actions militaires légitimes dans des zones abritant des civils et leurs alentours». Au cours des 50 jours de conflit, l'armée n'a mené des attaques que contre des cibles constituant «avec une certitude raisonnable» des cibles militaires et «Israël n'a pas intentionnellement visé des civils ou des cibles civiles», poursuit le rapport.
Le 8 juillet 2014, Israël avait lancé une offensive aérienne, et terrestre un temps, contre la bande de Gaza, dans le but de faire cesser les tirs de roquette depuis le petit territoire sous blocus vers son territoire.
En 50 jours, près de 2200 Palestiniens ont été tués, dont plus de 500 enfants selon l'ONU ( qui se base sur des informations fournies par le Hamas ! ), tandis que 73 personnes ont péri côté israélien, dont 67 soldats.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a qualifié dimanche le futur rapport de l'ONU de « perte de temps car le Haut-Commissariat aux réfugiés est une organisation hostile à Israël qui a pris plus de résolutions contre nous que contre la Syrie, l'Iran et la Corée du Nord réunis» selon des propos rapportés par Haaretz. 


L'Autorité palestinienne rejette le rapport en bloc

Les Palestiniens ont saisi la Cour pénale internationale (CPI), dénonçant des «crimes de guerre» commis par l'armée israélienne à Gaza durant l'été 2014. La procureure a décidé en janvier 2015 un examen préliminaire des événements pour «déterminer s'il existe un fondement raisonnable» pour ouvrir une enquête. L'Autorité palestinienne a donc rejeté dimanche le rapport gouvernemental israélien.
 « La décision israélienne de nier avoir visé des civils à Gaza est la suite logique de ce qu'Israël a fait dans la bande de Gaza», a déclaré à l'AFP Ehab Bseiso, porte-parole du gouvernement d'union palestinien depuis Ramallah, en Judée-Samarie. De ce fait, ce rapport publié dimanche, «ne change rien à notre position qui est de réclamer une enquête internationale», a-t-il poursuivi.


Source Le Parisien