dimanche 14 juin 2015

Guerre / Gaza : " Israël a fait plus que respecter les normes " (groupe international)


Un groupe international composé d’anciens chefs militaires et politiques a affirmé vendredi que lors de l’opération « Bordure protectrice », Israël a non seulement respecté les normes internationales sur les conflits armés, mais que dans de nombreux cas, il a largement été au-delà de ces norme, rapporte samedi le site d’informations Ynet...
 

L’annonce des conclusions de ce groupe intervient peu avant la publication du rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur les actions d’Israël pendant le conflit de l’été dernier.
Contrairement à la commission onusienne, dont l’impartialité a été remise en cause par Israël, et avec laquelle l’Etat hébreu a refusé de coopérer, les militaires et les hommes d’Etat membres du groupe « Les amis d’Israël » ont rédigé leurs conclusions suite à une coopération totale avec les responsables israéliens.
La délégation qui était composée de 11 personnes originaires des États-Unis, d’Allemagne, du Royaume-Uni, des Pays-Bas, d’Espagne, d’Italie, d’Australie et de Colombie, s’est rendue en Israël fin mai, et était dirigée par le général Klaus Naumann, ancien chef d’état-major de la Bundeswehr (armée allemande) et président du Comité militaire de l’OTAN.
« Notre mission en Israël était sans précédent », a déclaré le groupe dans la présentation de ses conclusions.
« Nous avons été le premier groupe international d’officiers supérieurs de ce type à se rendre dans ce pays. Nous avons obtenu un niveau d’accès aux ressources du gouvernement israélien et de l’armée qui n’a été accordé à aucun autre groupe. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou, et le ministre de la Défense, Moshe Ya’alon nous ont même permis de rencontrer les commandants qui étaient responsables de la direction des combats sur le terrain ».
Le groupe a affirmé qu’il était au courant des allégations selon lesquelles Israël aurait commis des crimes de guerre pendant l’opération « Bordure protectrice ». Mais après son enquête, la délégation est arrivée à une conclusion différente.
Selon le groupe, Israël a cherché à éviter le conflit pendant des mois, malgré les tirs de roquettes sur des civils, et a finalement été contraint à une guerre défensive. La délégation a également indiqué que le ciblage délibéré de civils israéliens par le Hamas et l’utilisation de civils palestiniens comme boucliers humains constituaient clairement des crimes de guerre.
« Nous croyons qu’en général, les forces israéliennes ont réagi proportionnellement, comme cela est recommandé par les lois qui concernent les conflits armés, et sont même souvent allées au-delà des principes juridiques de proportionnalité, de nécessité et de discrimination », affirme le groupe dans ses conclusions.
« Les mesures prises (par Israël) allaient bien souvent au-delà de ce qu’exigent les Conventions de Genève. Certaines d’entre elles ont même causé la mise en danger de vies israéliennes. Dans certains cas, ces mesures ont pu saper l’efficacité des opérations de l’armée israélienne en suspendant l’action militaire et en permettant au Hamas de se régénérer ».
En ce qui concerne le nombre de morts palestiniens lors de l’opération, évalué à plus de 2000, le rapport souligne que, au sein d’une population de 1,8 million d’habitants, de nombreux décès n’étaient pas liés aux combats.
Selon le groupe, certains Palestiniens ont été tués lors d’attaques du Hamas contre Israël qui ont échoué. Mais si le rapport a pris en compte l’estimation d’Israël selon laquelle, la moitié des personnes tuées étaient des terroristes, le groupe a reconnu que la mort de nombreux civils était due à l’action militaire israélienne.
Malgré cette affirmation, pour le groupe l’identité du responsable de ce conflit ne fait guère de doute.
« Nous devons donc considérer que le Hamas et ses alliés terroristes, en tant qu’agresseurs et utilisateurs de bouclier humain, sont responsables de la grande majorité des décès dans la bande de Gaza l’été dernier », conclut le rapport.
Source JerusalemPlus