Une quarantaine d’artistes et de metteurs en scène ont appelé au
boycott du festival israélien du cinéma et de la télévision qui a ouvert ses
portes à Londres cette semaine. Ils ont lancé leur campagne dans le cadre d’une pétition publiée dans le
journal The Guardian. Les signataires ont prétendu qu’en recevant de l’argent de
l’Etat d’Israël, le cinéma devenait le ‘complice silencieux’ des ‘violences
infligées au peuple palestinien’...
Les organisateurs israéliens de ce festival Anat Koren, Odelia Haroush et Patty Hochmann ont dénoncé ces appels au boycott en soulignant la pluralité de leurs productions.
Jonathan Arkush, nouveau président du Conseil des députés (de la communauté juive), a fait part de son indignation face à cette attitude hostile à Israël. Il a déclaré : « Les boycotteurs n’ont tiré aucune leçon de la débâcle du Tricycle Theatre l’an dernier.
Cette approche aveugle les incite à fixer leur attention uniquement sur Israël, unique démocratie libérale du Proche-Orient, qui est le pays qu’ils aiment haïr. Ils feraient mieux de chercher des moyens d’exporter des solutions pacifiques plutôt que d’importer le conflit ».
Jonathan Arkush faisait allusion au refus du Tricycle Theatre, en août dernier, d’accueillir le festival du film juif à Londres parce qu’il était financé en partie par l’ambassade d’Israël. Par la suite, il s’était rétracté. Le directeur s’est d’ailleurs récemment excusé, estimant que son institution « avait pris la mauvaise décision ».
Claire Dana-Picard
Source Chiourim