mercredi 10 juin 2015

Netanyahu se dit attaché à une solution à deux Etats


Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a réitéré mardi son engagement pour une solution à deux Etats, ajoutant néanmoins qu'il ne "possédait pas les conditions préalables à un renouvellement des négociations avec les Palestiniens". Lors de son discours à la Conférence de l'Université d'Herzliya, le Premier ministre a assuré essayer de parler avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, depuis plus de six ans en "ayant pris des mesures en faveur de la paix que même ses prédécesseurs n'ont jamais osé prendre"...


"Nous avons gelé la construction dans les implantations, mais quand Abou Mazen (Mahmoud Abbas, NDLR) et moi nous sommes rencontrés, il a demandé plus", a déclaré Netanyahou.
Le Premier ministre a souligné qu'il n'était pas intéressé par une solution à un seul Etat, mais qu'il tenait à ce que les Palestiniens reconnaissent Israël comme un Etat juif.
"Les Palestiniens attendent de nous que nous reconnaissions leur état palestinien, mais ils refusent de reconnaître le caractère juif de l'Etat d'Israël", a-t-il encore dit.
"Les Palestiniens utilisent la même ruse depuis toujours: ils refusent de parler et vont ensuite demander le boycott d'Israël, soumettent des demandes au Conseil de sécurité des Nations-Unies et nous accusent de ne pas vouloir renouveler les négociations", a conclu le chef du gouvernement.
Auparavant, le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, s'était dit scéptique quant à la conclusion d'un accord de paix stable avec les Palestiniens de son vivant.
Il s'agit d'un des constats d'échec les plus francs jamais prononcés par un haut responsable du gouvernement israélien depuis l'échec il y a un an d'une énième tentative de relancer les pourparlers de paix entre les deux camps.
Moshe Yaalon, qui est très proche du Premier ministre, accuse les Palestiniens d'avoir "claqué la porte" aux efforts visant à maintenir un dialogue et d'avoir rejeté pendant quinze ans au moins des accords sur le principe de territoires en échange de la paix.

"Quant à la possibilité d'arriver à un accord, (...) il y quelqu'un qui dit qu'il ne le verra pas durant son mandat", a dit le ministre israélien de la Défense, par allusion à des commentaires du président américain Barack Obama la semaine dernière dans une interview à la télévision israélienne. "Moi, je ne vois pas d'accord stable de mon vivant, et j'ai l'intention de vivre encore un peu longtemps", a poursuivi Moshe Yaalon.
Ces propos, prononcés lors de la conférence annuelle d'Herzliya sur la politique internationale, ont été rejetés par un responsable de l'Organisation de libération de la Palestine, qui a rendu le gouvernement Netanyahou responsable de l'actuel blocage des pourparlers.
Plus généralement, a estimé Wassel Abou Youssef, les gouvernements israéliens passés et actuels ont "fermé l'horizon politique" en réclamant conserver de gros blocs de colonies de peuplement en territoire occupé et en rejetant le droit au retour des réfugiés palestiniens.
Source I24News