mardi 23 juin 2015

Pourquoi Benjamin de Rothschild ne se rend plus en Israël...


C’est dans les bureaux rénovés du groupe Edmond de Rothschild à Tel-Aviv qu’Ariane de Rothschild est revenue pour Globes sur le différend financier qui oppose depuis plusieurs mois son époux aux autorités fiscales et sur la déception de celui-ci de ne plus pouvoir mettre les pieds en Israël jusqu’à son dénouement...


Depuis des mois, explique-t-elle, l’administration fiscale israélienne exige de la Fondation Césarée, créée par le baron Edmond, le père de Benjamin, qu’elle paye des impôts sur les milliards de shekels d’actifs qu’elle détient. La Fondation n’avait jamais dû s’acquitter de cette taxe jusqu’à présent, rappelle la baronne de Rothschild, conformément à des accords d’exonération passés avec l’Etat depuis des décennies.
L’Etat attend aussi de la Fondation Césarée, un organe distinct du groupe Edmond de Rothschild qui finance et administre la ville de Césarée, qu’elle renforce les subventions qu’elle s’était engagée à verser à l’origine de la Fondation pour le développement de l’enseignement supérieur. « La vérité, c’est que je ne comprends pas ce que les autorités attendent de nous, que nous fassions des dons et en même temps que nous payions des impôts ? », s’interroge Ariane de Rothschild.
« C’est une honte qu'il y ait ce malentendu. C’est insultant que l'Etat jette le doute sur nous à propos de ce que nous faisons et comment nous le faisons. S’il y a bien une famille qui n'a pas à prouver son engagement vis-à-vis de l’Etat d’Israël, c’est la nôtre ».
« Benjamin, ajoute-t-elle, dit explicitement qu'il ne viendra pas en Israël tant que cette question ne sera pas résolue. J’espère qu’elle le sera rapidement pour qu’il revienne et pour que l’on puisse de nouveau passer du temps ici tous ensemble ».

Dans cet entretien, Ariane de Rothschild revient aussi sur sa vision du nouveau capitalisme et sur la responsabilité sociale des entreprises.
Elle se confie aussi sur l’engagement de ses filles Alice (16 ans), Liv (14), Olivia (12) et Naomi (19 ans) qui étudient au Canada les communications et la sociologie. « Les filles voyagent avec nous depuis leur plus jeune âge, elles voient ce que nous faisons et connaissent des aspects de nos affaires et de notre philanthropie. Elles choisiront leur voie même si je crois que quand vous grandissez avec cet engagement, il devient une partie de votre ADN ».
Source Actuj