jeudi 3 septembre 2015

Knesset : les députés adoptent le projet de budget en première lecture


Convoquée en séance extraordinaire ce mercredi, la Knesset adopte en première lecture le projet de loi de finances pour l’exercice 2015 et 2016. Officiellement, les députés israéliens sont en vacances jusqu’au 12 octobre prochain ; ce qui n’a pas empêché leur agenda d’être bousculé par des préoccupations budgétaires. Cette semaine, la Knesset a été convoquée pour deux sessions extraordinaires : le 31 août pour le dépôt de la loi de finances, et le 2 septembre pour son vote en première lecture...


SESSIONS EXTRAORDINAIRES

À la demande du gouvernement, le président de la Knesset Youli Edelstein a rappelé les députés à Jérusalem pour deux séances en plénière. La première a eu lieu avant-hier (le 31 août) pour permettre au gouvernement de déposer officiellement la loi de finances sur le bureau de la Knesset.
Celle-ci se compose de trois chapitres : le budget de 2015 et 2016, la loi sur les arrangements budgétaires et la loi sur le programme économique.
Conformément à l’agenda parlementaire, les députés adoptent aujourd’hui, en première lecture, le projet de loi de finances.
Dorénavant, les discussions budgétaires seront menées au sein de la commission des Finances de la Knesset. La date-butoir de l’adoption en troisième lecture par les députés israéliens a été fixée au 19 novembre prochain.

GOUVERNEMENT SANS BUDGET

La loi de finances soumise au vote des députés israéliens est donc bisannuelle ; elle couvrira 2015 et 2016. Concernant 2015, c’est la première fois dans l’histoire du pays qu’un budget pour l’année courante est adopté aussi tardivement.
Depuis le début 2015, le gouvernement expédie les affaires courantes ; il dispose de la même enveloppe budgétaire que celle de 2014, et cela jusqu’à l’adoption du budget mis à jour pour 2015. D’ici-là, il ne peut engager aucune nouvelle dépense ni entreprendre aucune nouvelle réforme.
Autrement dit, les principales réformes voulues par le gouvernement sont remises à 2016 ; il s’agit de mesures visant à réduire le coût de la vie, à abaisser le prix de l’immobilier, ainsi qu’à améliorer la concurrence sur de nombreux marchés (banque, crédit, alimentaire, etc.).

COMPROMIS BUDGÉTAIRES

Pour mener à terme les réformes promises, le gouvernement israélien s’est résolu à laisser filer le déficit public à hauteur de 2,9% du PIB. Au total, la dépense publique de 2016 se montera à 345 milliards de shekels, contre des recettes fiscales évaluées à 301 milliards de shekels. Autrement dit, le Trésor table sur un déficit de 44 milliards de shekels.
Autre inconnu : le budget de la défense. Celui-ci sera âprement discuté au sein de la commission des Finances. Pour l’heure, gouvernement l’a fixé à 59 milliards de shekels, soit 17% des dépenses de l’État. Il n’est pas impossible qu’un compromis soit trouvé pour ramener les dépenses militaires à un niveau plus bas, autour de 56 milliards de shekels.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

Source Israel Valley