jeudi 3 septembre 2015

Obama assuré de faire passer l’accord nucléaire iranien


Le président américain Barack Obama semblait assuré d’une victoire au Congrès pour l’accord sur le nucléaire iranien, après le ralliement mercredi d’un nombre suffisant de sénateurs, 34, en prévision du vote qui aura lieu en septembre...


La sénatrice démocrate Barbara Mikulski a annoncé mercredi qu’elle voterait en faveur de l’accord nucléaire, portant le nombre de sénateurs favorables à 34. C’est le seuil que le président américain espérait atteindre, car il correspond à la minorité requise dans la chambre haute du Congrès pour bloquer la tentative républicaine de tuer le pacte.
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Les chefs républicains du Congrès ont prévu de mettre aux voix, avant le 17 septembre, une résolution de désapprobation de l’accord nucléaire, qui devrait en tout état de cause être adoptée dans un premier temps, car les républicains ont à eux seuls la majorité absolue dans chaque chambre du Congrès.
Barack Obama opposera son veto à la résolution, forçant un second vote, mais cette fois avec une majorité de deux tiers requise dans au moins une des deux chambres pour surmonter le veto. Au Sénat, qui compte 100 élus, cette majorité est de 34 voix –un contingent atteint mercredi, après les ralliements la veille des sénateurs Bob Casey et Chris Coons. Aucun élu républicain n’a annoncé son soutien à ce jour.
« Aucun accord n’est parfait, surtout un accord négocié avec le régime iranien », écrit Barbara Mikulski dans un communiqué. Mais elle dit avoir conclu que le pacte était « la meilleure option disponible pour empêcher l’Iran d’obtenir la bombe nucléaire ».
« L’alternative, pour moi, est un scénario d’incertitude et d’isolation », avait déclaré mardi Chris Coons lors d’une conférence de presse, une opinion partagée par nombre de ses collègues, estimant que l’accord est la moins mauvaise des solutions, et préférable aux conséquences imprévisibles d’un rejet.
Le sénateur Coons a notamment regretté que le texte soit ambigu sur les protocoles d’inspection. Mais il dit craindre l’isolation diplomatique des Etats-Unis en cas de rejet par le Congrès américain.
Si la résolution était adoptée malgré le veto présidentiel, elle bloquerait l’application par les Etats-Unis de l’accord international du 14 juillet, qui prévoit la suspension des sanctions économiques les plus lourdes contre Téhéran. La levée des sanctions est la contrepartie réclamée par les Iraniens en échange des restrictions sur leur programme nucléaire.
Le parti démocrate est divisé. La majorité soutient Barack Obama mais quelques démocrates très liés à la communauté juive américaine, dont les sénateurs Chuck Schumer de New York et Robert Menendez du New Jersey, ont annoncé leur opposition.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a déclaré mercredi que « diplomatiquement, notre soutien à Israël demeure solide. Nous continuons à nous opposer aux efforts visant à délégitimer l’Etat juif. Le peuple d’Israël et les gens de toute la région seront plus en sécurité grâce à l’accord nucléaire. Nous sommes déterminés à aider Israël à faire face aux nouvelles menaces de sécurité et d’assurer son avantage militaire « .
Kerry a ajouté que « les Etats-Unis n’ont pas peur d’utiliser la force si nécessaire, mais nos espoirs et nos valeurs nous poussent à explorer toutes les possibilités pour la paix. »

Réaction israélienne

Des responsables politiques de Jérusalem ont affirmé que la majorité du peuple américain et du Congrès soutiennent la position israélienne sur le nucléaire iranien. « Plus l’opposition à l’accord sera grande, plus cela se reflétera dans la politique américaine vis-à-vis d’Israël et de la région.
L’alliance entre Israël et les Etats-Unis est forte et le Premier ministre israélien n’a aucun doute que les deux pays continueront de travailler ensemble », ont-ils ajouté.

Source JerusalemPlus