mardi 2 février 2016

Entreprises israéliennes: quels sont les créneaux porteurs en 2016 ?




La croissance de l’économie d’Israël devrait redémarrer en 2016 ; certains secteurs d’activité, plus prometteurs, s’en sortiront mieux que d’autres. L’économie d’Israël continuera de progresser en 2016, mais à un rythme modéré ; le principal moteur de la croissance restera la consommation des ménages...



Dans certains secteurs, la concurrence profitera encore au consommateur israélien, mais des restructurations menacent déjà de réduire le nombre des prestataires et de laisser la place à des monopoles.
En ce début 2016, Israël bénéficie de plusieurs facteurs qui permettront de soutenir l’activité : le chômage est bas, les prix de l’énergie sont en baisse, et les taux d’intérêt resteront faibles jusqu’à la fin de l’année. Dans ce contexte, certains secteurs s’en sortiront mieux que d’autres ; revue de détails.


TÉLÉPHONIE : RESTRUCTURATION


Le secteur de la téléphonie cellulaire est en pleine ébullition. En 2015, la guerre des prix entre les sept opérateurs a porté ses fruits ; en cours d’année, ce sont 2,5 millions d’Israéliens qui ont changé d’opérateurs mobiles pour bénéficier des meilleures offres.
Les perdants ont été Pelephone, YouPhone, Cellcom et Partner ; les gagnants ont été HotMobile, Golan et Rami Levy. En 2016, le marché poursuivra sa restructuration, notamment avec la fusion probable de Golan avec Cellcom. Autrement dit, il s’agit d’un secteur à l’avenir incertain qui risque de plomber les bénéfices des opérateurs de téléphonie mobile.


AUTOMOBILE : ENVOLÉE


En 2015, les particuliers et les sociétés ont consacré 25 milliards de shekels (6 milliards d’euros) à l’achat de 255.000 véhicules. Ce qui fait que l’an dernier, les ventes de véhicules en Israël ont augmenté de 6% par rapport à 2014, battant ainsi leur record de tous les temps.
2016 devrait être aussi une bonne année pour les concessionnaires de voitures particulières : malgré le coût d’achat élevé (les taxes diverses frôlent les 100% de la valeur de la voiture), l’Israélien reste attaché à sa voiture. En 2016 comme en 2015, son choix ira de préférence pour une marque asiatique, comme Kia (13% des ventes en 2015), Hyundai (12%), Toyota (11%), Mazda (7%) et Mitsubishi (6%).


HABILLEMENT : CONCURRENCE D’INTERNET


Les grandes enseignes subissent de plein fouet la concurrence d’Internet : de plus en plus d’Israéliens préfèrent acheter leurs vêtements en ligne, pour la plupart sur des sites de vente chinois qui proposent des prix défiants toute concurrence.
En 2016, les ventes des enseignes israéliennes Golf, Castro et Fox, vont poursuivre leur baisse qui a déjà été amorcée en 2015. Pour opérer un redressement financier, les chaînes devront comprimer leurs dépenses, se séparer des magasins moins rentables et se recentrer sur les articles qui rapportent le plus.


DISTRIBUTION : REDRESSEMENT


Les grandes manœuvres qui ont démarré à la fin 2015, se poursuivront aussi en 2016. Avec la faillite annoncée de l’enseigne Méga (groupe Riboua Kahol), c’est tout le secteur de la grande distribution qui est en ébullition.
Forte de 127 magasins, Mega est la seconde chaîne de supermarchés du pays. Les autres grandes enseignes de la distribution, qui sont entrés dans la course à son rachat, sont Shufersal, Rami Levy, Victory et Yenot Beitan.


IMMOBILIER : MODÉRATION DES PRIX


En 2016 aussi, les prix de l’immobilier resteront élevés en Israel, mais un retournement de tendance est prévu pour la fin de l’année. La demande de logements continuera d’être forte, notamment en raison de la faiblesse des taux d’intérêt, ce qui incite les ménages à souscrire à des crédits hypothécaires. En revanche, les facteurs qui pourraient tirer les prix vers le bas en 2016 se multiplient : une offre croissante de logements, l’accélération de la construction, le lancement des programmes gouvernementaux en faveur des logements bon marché pour jeunes couples, etc.


BANQUE : ÉCONOMIES DE FONCTIONNEMENT


En 2016, le gouvernement israélien va poursuivre sa stratégie de renforcement de la concurrence dans le secteur bancaire. Plusieurs mesures initiées par la Banque d’Israël vont tirer les profits des banques commerciales vers le bas : la baisse des tarifs des frais bancaires, la faiblesse des taux d’intérêt, le ralentissement des prêts hypothécaires, etc.
Les banques seront donc contraintes de réduire leurs coûts de fonctionnement pour améliorer leur efficacité et redresser leurs comptes.


ASSURANCE : BAISSE DE RENTABILITÉ


En 2015, les profits de compagnies d’assurance israéliennes ont été plombés par les taux d’intérêt.
Le même scenario se répètera en 2016 : la baisse de la rentabilité des placements financiers se poursuivra, obligeant les assureurs à rechercher de nouveaux investisseurs disposés à injecter des fonds propres. Déjà les compagnies Clal et Phœnix ont reçu des offres de rachat de la part d’investisseurs chinois.


Jacques Bendelac (Jérusalem)


Source Israel Valley