mercredi 3 février 2016

Laurent-Meyer Elaïch : « Les avocats français ont de l’avenir en Israël »



Le président de l’Association francophone des juristes et avocats hébraïsants annonce qu’une nouvelle session de préparation aux examens d’équivalence du Barreau israélien démarrera le dimanche 31 janvier (1)....


Actualité Juive : En quoi consistent les formations de l’AFJAH ?
Laurent-Meyer Elaïch : Depuis trois ans, notre association, basée à la Maison du Barreau de l’Ordre des Avocats de Paris et en Israël, organise des formations juridiques en français et en hébreu destinées aux étudiants en droit, aux juristes d’entreprises et aux avocats français en vue de les préparer aux examens d’équivalence du Barreau israélien.
Les résultats sont positifs. Nous avons par exemple obtenu plus de 82 % de réussite aux examens d’août 2015. En préparant ces examens depuis la France et en les réussissant en Israël, des célibataires et des familles mettent toutes les chances de leur côté pour leur projet d’Alyah.




A.J.: Israël semble pourtant durcir l’accès à la profession d’avocat. Comment voyez-vous les choses ? 
L.-M.E. : Nous sommes réservés et inquiets. Les responsables du Barreau israélien commettent l’erreur de sous-estimer l’impact historique de la vague d’immigrants français qui déferle par milliers depuis trois ans.
Ils partent du postulat qu’il y a déjà une grande densité d’avocats en Israël, ce qui est vrai, mais ce constat est biaisé dans la réalité professionnelle car la part des avocats francophones par rapport au reste de la population des quelque 70.000 avocats israéliens reste négligeable alors que le marché du travail pour les avocats francophones travaillant en Israël se porte plutôt bien et que les besoins dans les domaines du droit de l’immobilier, du pénal, du fiscal, du droit de la propriété intellectuelle et du droit de la famille vont continuer à augmenter.




A.J.: Comment contourner les difficultés selon vous ?
L.-M.E. : L’AFJAH aide les candidats à obtenir des informations fiables et actualisées et peut intervenir, si besoin, dans des négociations grâce à son réseau de partenaires franco-israélien.
Je regrette toutefois que nous ne soyons pas davantage soutenus par l’Agence juive de Paris ou par le député Meyer Habib. Cela viendra peut-être. Nous avons rencontré dernièrement des députées israéliennes pour les sensibiliser aux difficultés des juristes francophones et savons qu’un mouvement est en train de prendre forme en Israël sous l’impulsion de Marc Eisenberg.
Nous souhaitons participer à cette entreprise qui participe d’une démarche positive.

(1) Inscriptions : 06.49.17.20.08.


Source ActuJ