vendredi 5 février 2016

Paracha Michpatim : Tout ce que l’on gagne par le mensonge ne porte pas chance...





Voici une histoire que illustre comment tout ce que l’on gagne par le mensonge ne porte pas chance, car on finit très rapidement par le perdre. Dans leur commentaire sur la paracha Noa’h, les Baalé haTossafot rapportent un midrach selon lequel, lorsque Noa’h commença à faire entrer les animaux dans son arche, le mensonge s’approcha de lui en le priant instamment de l’y introduire aussi...



....afin qu’il ne périsse pas dans le déluge. Noa’h refusa, arguant qu’il avait reçu l’ordre de n’admettre dans l’arche que des couples et non des célibataires !
Le mensonge chercha alors une « âme sœur » qui serait prête à l’épouser. Après avoir essuyé de nombreux refus ici et là, il trouva… la malchance qui accepta, mais à la condition qu’il lui donnât tout ce qu’il gagnait.
À contrecœur, le mensonge dut consentir à ce chantage, et le nouveau couple fut introduit dans l’arche.
Et c’est depuis que tout ce que l’on gagne par le mensonge ne porte pas chance, car on finit très rapidement par le perdre…
La parabole suivante illustre cette fatale infortune s’abattant sur tous les gains provenant de la tromperie…
Deux bons amis vivaient à proximité : l’un était boulanger et l’autre tenait une boucherie. Un jour, le boulanger acheta un kilo de viande chez son ami. Or en arrivant chez lui, il examina le morceau et le jaugea un peu « mince » pour un kilo… L’honnêteté de son ami boucher étant au-dessus de tout soupçon, il se dit que c’était probablement une « erreur de pesée ».
Quelques jours plus tard, il acheta à nouveau un bout de viande censé représenter un kilo, mais le pèse-lettre qu’il avait chez lui s’entêtait à indiquer seulement 875 grammes !

Il se rendit donc chez le rabbin de la ville et le mit au courant de cet évident manque d’intégrité du boucher…
Le rabbin invita ce dernier à se présenter devant le tribunal de la ville en amenant avec lui les poids de la balance utilisée dans son magasin.
 Au tribunal, le boucher extirpa de son sac une série de poids qui fut minutieusement vérifiée par les juges du Beth-Din, et ils s’avérèrent être tous parfaitement conformes.
« Alors, demanda le rabbin d’une voix sévère, comment se fait-il que le boulanger nous ait présenté un morceau de viande vendu comme pesant un kilo, alors qu’en réalité il ne pesait que 875 grammes ?
 - Lorsque le boulanger achète chez moi de la viande, je la pèse en utilisant l’un de ses pains qui est censé, lui aussi, peser un bon kilo ! », répliqua le boucher avec un sourire narquois…



Par Chalom C


Source Chiourim