jeudi 31 mars 2016

Toute la créativité du cinéma israélien réunie à Paris





Huit longs métrages, autant de documentaires et quelques courts métrages. Le Festival du cinéma israélien vient de démarrer rive gauche à Paris. L’occasion de faire le point avec son directeur, Charles Zrihen....








2016 marque le seizième anniversaire du Festival du cinéma israélien. Qu’est-ce qui différencie ce Festival des précédents ?
Le Festival du Cinéma Israélien de Paris change cette année de lieu pour investir le cinéma les Sept Parnassiens, fleuron du cinéma art-et-essai. Il s’agit d’un réseau avec le Lincoln, les 5 Caumartins et donc les Sept Parnassiens créés par la famille Gourevitch Pollack.
Dans ce nouveau lieu, les espaces agréables, ouverts aux échanges, nous permettent d’organiser cette année une exposition Street Art, mettant en regard les œuvres murales de Shiry Avny face aux photographies de Nellu Cohn, lesquelles capturent le Street Art de Tel Aviv.
Nous accueillons également une librairie éphémère autour d’auteurs israéliens tout au long de la semaine.
Enfin, cette 16ème édition a le privilège d’être parrainée par Steve Suissa et Francis Huster, magnifiques ambassadeurs des échanges entre la France et Israël, à l’origine d’un nouveau festival de théâtre itinérant, cet été, en Israël.


Quels sont les films ou documentaires à ne pas rater ?
Nous projetons cette année huit longs métrages de fiction, autant de documentaires et une belle séance de courts métrages. Difficile d’en privilégier mais je vous invite notamment à voir le documentaire « Mr Gaga, sur les pas d’Ohad Naharin », un très beau portrait du chorégraphe renommé de la célèbre compagnie de danse Batsheva réalisé par Tomer Heymann. Le réalisateur sera à nos côtés ce week-end.
A découvrir aussi : « Nissim Aloni, Il était une fois un Roi ». Doron Djerassi, réalisateur également invité au Festival, offre un magnifique écrin cinématographique à cet aventurier du théâtre israélien, aussi prolixe qu’original.
Côté fiction, « L’esprit de l’escalier » de Elad Keidan est un premier film brillant, dans sa facture, son jeu, la finesse des dialogues. A voir !


Le cinéma israélien, relativement à la taille du pays, est très dynamique. Comment l’expliquez-vous ?
Ici encore, il y a beaucoup de choses à dire mais résumons cette dynamique à trois facteurs : d’une part, l’incontestable grande créativité d’Israël - nous diffusons cette année six premiers longs métrages. Les thèmes abordés, bien qu’ancrés dans la culture israélienne, sont universels et connaissent de belles carrières internationales.
D’autre part, le pays doit sa vitalité cinématographique au dynamisme de l’ « Israel Film Fund », l’équivalent de notre CNC. Cet organisme entreprenant et engagé encourage la production protéiforme israélienne. Nous avons par ailleurs initié des accords concluants de coproduction entre nos deux pays : tout un programme...
Enfin, beaucoup d’Israéliens ont étudié le cinéma et l’histoire du cinéma en France et surtout dans les très nombreuses universités dédiées au cinéma et à la formation artistique.
Le cinéma a une place très importante dans la culture israélienne pour comprendre le monde et cela lui confère une dimension universelle.


Festival mode d’emploi
Cinéma Les Sept Parnassiens
98 Bd du Montparnasse, 75014 Paris
Plein tarif : 9.80 €
Les billets s’achètent aux guichets uniquement


Source Les Echos