mercredi 25 mai 2016

Conflit israélo-palestinien : Rivlin opposé à la démarche de Valls






Si, en début de visite à Israël, le Premier ministre français Manuel Valls a appelé à la fin de la colonisation des territoires occupés, le président israélien Reuven Rivlin lui a répondu que sa démarche n'est pas appropriée à une résolution du conflit...






Durant ses premières heures de déplacement en Israël et avant même d'en rencontrer le Premier ministre Benyamin Netanyahou, son homologue français Manuel Valls avait exprimé à plusieurs reprises le désir d'une fin de la construction en Judée Samarie.
Le Premier ministre français avait également signifié que cette intention est appelée à être profitable dans les deux parties concernées par le conflit israélo-palestinien : "Je rappellerai à Benjamin Netanyahu que cette initiative n'est pas contre Israël".
Lundi, Manuel Valls était reçu par le président d'Israël Reuven Rivlin. En attendant de savoir ce que la rencontre entre les deux Premiers ministre français et israélien allait donner, M. Rivlin a d'abord présenté son invité comme un "ami véritable d'Israël". Avant d'indiquer à celui-ci que son initiative a de fortes probabilités de conduire à un échec :
"Le peuple d'Israël ne remet certainement pas en doute ou en cause votre bonne volonté, mais nous craignons vivement qu'amener la discussion sur ce conflit dans l'arène internationale ne fasse qu'inciter les Palestiniens, le président Abbas, à éviter des négociations directes avec nous, qui sont la seule possibilité d'arriver à une solution de paix véritable."


Valls exprime la "volonté désintéressée" de la France


Dans des propos rapportés par Le Point, le Premier ministre français lui a répondu que l'"on peut être certain de la sincérité de la France et de sa volonté désintéressée et modeste de tout faire pour aider Israël et la Palestine à trouver le chemin de la paix".
Le 3 juin prochain se tiendra une réunion préparatoire dans le but d'une "solution à deux États". Un rendez-vous dont il convient de préciser qu'il se déroulera sans la présence des parties israélienne et palestinienne. Paris nourrit cependant l'espoir de pouvoir compter sur ces dernières dans les cadre d'une grande conférence prévue pour l'automne prochain.


Source 24 matins