mercredi 4 mai 2016

Suisse : Les députés rentrent de Judée-Samarie «impressionnés»





Sept parlementaires du groupe Suisse-Israël se sont rendus dans la ville de Maale Adoumim, en Judée-Samarie. Ils se sont dit «impressionnés» par la «cohabitation vécue» entre employés israéliens et palestiniens. Leur visite dans une ville "illégale" au regard du droit international a suscité de fortes critiques....







Les parlementaires se sont notamment entretenus avec le président suisse du conseil d'administration de l'entreprise israélienne de traitement de l'aluminium Extal installée à Maale Adoumim, Daniel Basch.
Tous sont membres de l'UDC à l'exception du radical zurichois Hans-Ulrich Bigler. Participant également à ce voyage de cinq jours en Israël entamé dimanche, le chef du groupe parlementaire radical au Conseil national Ignazio Cassis a renoncé à la visite à Male Adoumim. Cette dernière est la troisième plus grande ville juive en Judée-Samarie.


Taxes douanières


Selon le communiqué publié mardi par le groupe parlementaire Suisse-Israël, M. Basch a expliqué aux députés suisses que «la situation politique internationale» entravait le développement d'Extal.
Ne portant pas comme lieu de production «Israël», mais «Maale Adoumim», ses produits paient en effet 7% de droits de douane à l'entrée dans l'Union européenne (UE) et en Suisse. L'entreprise prend elle-même ces coûts en charge, leur a-t-il dit.


«Confiance renforcée»


Ses employés palestiniens (180 sur 300) jouiraient eux des mêmes droits que leurs homologues israéliens. En discutant avec eux, les parlementaires en ont retiré «l'impression que la collaboration (entre eux) aidait à la compréhension mutuelle des deux parties et renforçait la confiance».
Interrogé par l'ats, le porte-parole du groupe de parlementaires, Markus Hostettler, a indiqué que les parlementaires ne comprenaient pas pourquoi ces projets - l'implantation d'entreprises israéliennes en Judée-Samarie «sont aussi critiqués».
A la question de l'opportunité pour des parlementaires suisses de se rendre en Judée-Samarie, M. Hostettler a répondu que le statut de ces implantations était «controversé».


Polémique à Berne


L'ensemble des territoires contrôlés ou annexés par Israël et situés au-delà des frontières de 1967 sont considérés comme occupés au sens du droit international humanitaire, rappelle de son côté le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) sur son site internet.
Le sujet a été évoqué lundi en commission des affaires extérieures du Conseil national, a indiqué Carlo Sommaruga (PS/GE). Ce dernier a notamment réclamé du DFAE qu'il se positionne sur ce voyage.
La visite des parlementaires suisses a aussi fait vivement réagir l'organisation Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS).
Pour elle, cette visite dans une «colonie illégale» «contrevient clairement à la position officielle de la Suisse».
Comme l'ensemble de la communauté internationale, la Suisse «considère les colonies comme un obstacle majeur à la paix au Moyen-Orient.
Pour cette raison, elle décourage les personnes physiques ou morales à participer de quelque manière que ce soit à la colonisation», dit BDS sur son site internet.


Source Le tribune de Geneve