mardi 14 juin 2016

Institut Weizmann : le microbiome joue un rôle clé dans l’obésité et dans les réactions aux médicaments





Combien de microbes sont-ils installés en permanence dans notre corps ? Durant les dernières décennies, l’estimation généralement acceptée dans le monde scientifique est qu’il y a dix fois plus de cellules bactériennes que de cellules humaines....







Or un calcul* effectué par des chercheurs de l’Institut Weizmann montre que l’adulte moyen possède un peu moins de 40 billions de cellules bactériennes, et environ 30 billions de cellules humaines, ce qui les met à peu près à égalité.
Les bactéries logées dans le corps humain jouent un rôle important pour la santé.
La composition du microbiome d’une personne joue un rôle aussi bien dans la tendance à l’obésité que dans les réactions individuelles aux médicaments. Depuis quelques temps, certains scientifiques s’y réfèrent comme à un « second génome », et affirment qu’il faut le prendre en considération dans les traitements médicaux.
L’importance croissante du microbiome dans la recherche scientifique actuelle a amené le Pr Ron Milo, le Dr Shai Fuchs et le doctorant Ron Sender, tous trois de l’Institut Weizmann, à réexaminer l’opinion généralement admise sur le rapport entre les bactéries ‘personnelles’ et les cellules humaines. Ils ont entrepris cette recherche dans le cadre de leurs travaux pour la préparation du livre Cell Biology by the Numbers, récemment publié par Milo avec le professeur Rob Philips du California Institute of Technology.
Comme le suggère son titre, ce livre est un recueil de connaissances acquises à la suite de calculs et d’estimations concernant les cellules vivantes.
L’estimation initiale, selon laquelle, dans le corps, les cellules bactériennes sont dix fois plus nombreuses que les cellules humaines, était basée, entre autres, sur l’hypothèse qu’une bactérie moyenne est environ mille fois plus petite qu’une cellule humaine moyenne.
Mais en fait, le problème est que les cellules humaines ont une grande variété de tailles, et il en est de même pour les bactéries…


Suite de l’article dans Israël Science Info n°19 version papier
* Publication dans la revue Cell


Source Israel Science Info