mardi 30 août 2016

Brussels Airlines cède sous la pression d'Israël


 
Comme nous vous l’annoncions la semaine dernière, Brussels Arlines fait face à une virulente campagne de boycott en Israël. Pour le ministre israélien du Tourisme, Yariv Levin, membre du Likoud, la compagnie belge n’a ainsi “pas sa place dans le ciel de l’Etat d’Israël” et “ son nom doit être effacé du tableau des vols de l’aéroport Ben Gourions (NdlR : de Tel-Aviv)”...





Sur les réseaux sociaux, le transporteur belge est notamment accusé “d’antisémitisme”. Tout est parti d’une pâtisserie, du nom de Vanilla Halva, un temps distribuée dans les avions du transporteur belge, avant d’être retirée le mois dernier. Selon l’ASBL Palestina Solidariteit, ce dessert, à base de crème de sésame, était fabriqué dans une entreprise israélienne opérant “depuis la Cisjordanie occupée”.
Or, sans parler de boycott, la législation européenne impose de différencier l’étiquetage des produits venant d’Israël de ceux issus des territoires occupés par Israël depuis 1967. A noter que c’est un passager qui a prévenu le transporteur de l’origine du produit.
“Il s’agissait d’une faute du fournisseur. Nous l’avons depuis rectifiée”, a déclaré, dans un premier temps, une porte-parole de Brussels Airlines. Le produit a donc été retiré, ce qui a enclenché une polémique de taille en Israël. Une lettre a même été envoyée, ce vendredi, par l’ambassadeur israélien à Bruxelles à la compagnie belge, demandant des explications par rapport à ce retrait.
Le groupe Lufthansa, qui détient 45 % de la compagnie belge, a également reçu une missive similaire provenant de l’ambassade de Berlin.
Cette pression a payé puisque, ce soir, Brussels Airlines est revenu sur sa décision. "En concertation avec le gouvernement israélien, nous avons décidé de rectifier notre faute", explique une porte-parole de la compagnie.
La décision de retirer ce produit, qui était correctement étiqueté, n'était pas la bonne car elle n'était pas politiquement neutre. Or c'est ce que nous désirons être. A l'avenir, nous réintégrerons donc, si notre fournisseur les propose, des produits provenant de ce producteur et issus de cette région ".
Source La Libre