lundi 26 septembre 2016

Croissance 2017: Israël s’en tirera mieux que les autres pays avancés





Selon les perspectives économiques de l’OCDE, la croissance des économies les plus avancées sera modérée en 2017, mais Israël fera exception. « La faible progression des échanges et les distorsions du système financier exacerbent la lenteur de la croissance économique mondiale » : le message de l’OCDE sur l’économie mondiale est alarmiste...







Selon les dernières “Perspectives économiques intermédiaires de l’OCDE” publiées à Paris en fin de semaine, l’économie mondiale aura du mal à s’extraire du « piège de la croissance molle ». En fait, le monde entre dans le cercle vicieux de la croissance modérée : la médiocrité des anticipations de croissance bride encore davantage les échanges, l’investissement, la productivité et les salaires.


LE PIÈGE DE LA CROISSANCE MOLLE


Résultat du pessimisme ambiant : l’OCDE a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2017. La croissance de l’économie mondiale sera de 2,9% cette année (contre 3% en juin) et de 3,2% en 2017 (contre 3,3% en juin) ; les experts précisent qu’il s’agit d’un taux bien inférieur aux moyennes de long terme qui se situent autour de 3,25%.
Quant à la croissance des plus importantes économies avancées, elle sera encore plus modérée. Aux États Unis, où la forte progression de la consommation et de l’emploi est neutralisée par l’atonie de l’investissement, la croissance s’établira à 1,4% cette année et à 2,1% en 2017.
Dans les pays de la zone euro, la croissance du PIB devrait atteindre 1,5% en 2016 et 1,4% en 2017.
En Allemagne, elle devrait être de 1,8% en 2016 et de 1,5% en 2017 ; en France, la croissance sera de 1,3% en 2016 comme en 2017.


L’EXCEPTION ISRAÉLIENNE


Et Israël ? Son économie échappe encore à la tendance générale observée dans les autres pays de l’OCDE. Certes, la faible progression des échanges mondiaux handicape aussi sa croissance. Selon les perspectives de l’OCDE, la croissance de l’économie d’Israël devrait remonter à 3% en 2017, soit un rythme deux fois plus rapide que dans la zone euro (1,4%).
Pour Israël, l’OCDE explique que « l’orientation budgétaire expansionniste et le maintien de taux d’intérêt et de prix pétroliers bas devraient soutenir la demande intérieure et l’emploi ».
Bien que très faibles ces derniers temps, les exportations devraient repartir avec le raffermissement progressif de la demande étrangère, quoiqu’elles pourraient être freinées par l’appréciation du shekel.
Les experts internationaux reconnaissent donc que l’évolution de l’environnement extérieur pourrait avoir des retombées importantes sur l’économie israélienne.
Autre source d’inquiétude : la forte hausse des prix du logement qui, malgré les efforts des autorités pour inverser cette tendance, accroît aussi les risques et les pressions sur la politique monétaire.


Jacques Bendelac (Jérusalem)


Source Israel Valley