mercredi 28 septembre 2016

Document unique : le Hafetz Haïm au congrès de la Agoudat Israël








Le 24 Eloul (hier mardi) , jour de la disparition du Hafetz Haim. Un document vidéo inédit relatant en images le premier congrès mondial de la Agoudat Israël à Vienne en 1923 a ému de nombreuses personnes. On y voit notamment le célèbre Hafetz Haïm, l’un des fondateurs du mouvement, en compagnie d’autres rabbanim....







C’est au cours de ce grand rassemblement que le Rav Méir Shapira, père du Daf Hayomi (étude quotidienne d’une page du Talmud), a présenté son projet au public.
On raconte qu’il l’avait tout d’abord soumis à l’approbation du Hafetz Haïm et souhaitait même que ce soit lui qui le présente à l’auditoire. Mais le Hafetz Haïm a décliné cette offre et a suggéré qu’il vienne lui-même, dès l’ouverture du congrès, exposer son programme devant l’assemblée. 
 Lorsque le Rav Shapira a pénétré dans la salle où se pressait une foule très nombreuse, le Hafetz Haïm s’est levé et tout le monde a suivi son exemple et a écouté d’une oreille très attentive le discours du Rav Shapira. Son projet a ensuite été adopté à l’unanimité. Aujourd’hui, il a pris une ampleur considérable en Israël et en diaspora. 
 C’est également au cours de ce congrès que l’idée d’ouvrir des écoles Beth Yakov pour les jeunes filles orthodoxes a été entérinée. En fait, il en existait déjà en Pologne, créées par la célèbre Sarah Schenirer, véritable pionnière dans l’éducation juive orthodoxe. Celle-ci a d’ailleurs eu droit à une ovation des Sages de la Tora de l’époque qui se sont levés pour lui rendre hommage lorsqu’elle s’est présentée devant eux. 
 Le document qui vient d’être révélé au public a touché tout particulièrement un descendant direct du Hafetz Haïm. L’architecte Israël Godovitz, ancien ingénieur en chef de la ville de Tel Aviv, est l’arrière arrière petit-fils du Rav Israël Meir Kagan (HaCohen) zts’l.
« Ce document est resté pendant 96 ans dans un grenier dans une quelconque université, s’est-il étonné, et s’il parvient enfin jusqu’à nous, c’est pour une raison spirituelle qui nous dépasse ». 
Godovitz a raconté que sa mère, venue en Eretz Israël pour se marier, avait demandé que son arrière grand-père vienne assister à la cérémonie. Toute la communauté orthodoxe du pays avait alors été en effervescence pour accueillir cette sommité religieuse.
Mais au dernier moment, le Hafetz Haïm avait annoncé qu’en raison de son grand âge et de sa faiblesse, il ne pourrait pas faire le voyage. Il a en revanche envoyé un télégramme dans lequel il demande à la future mariée de continuer à observer les Mitsvoth. 
 En conclusion, l’architecte a déclaré : « J’ai vu ce film et j’ai ensuite entendu à la radio les commentaires sur les affrontements entre les différents partis en prévision des élections. Alors j’ai compris, c’est le message qui nous est transmis, c’est pour cela que le film nous est parvenu maintenant : le Hafetz Haïm est venu à ce congrès pour instaurer la paix entre tous les courants et les communautés. La paix au foyer, c’est le message à retenir ». 














Claire Dana-Picard








Source Chiourim