jeudi 6 octobre 2016

Travailler en Israël : les salariés francophones ont enfin un guide





Pour beaucoup d’Israéliens, leur fiche de paie est une véritable jungle impénétrable : le francophone dispose désormais d’un guide pratique. Le monde du travail est parfois considéré comme une jungle par le nouvel immigrant francophone : les mentalités israéliennes sont différentes de ce qu’il a connu en France et le patron aura tendance à exploiter son salarié, surtout si celui-ci ne maitrise pas la langue. D’autant plus que le marché du travail en Israël est instable et la fréquence d’un changement d’emploi forte....





EMPLOI ET INTÉGRATION


Pour aider les immigrants à se retrouver dans le monde du travail en Israël, l’association AMI (Alya et Meilleure Intégration) a eu l’initiative de publier un « Guide pratique du salarié en Israël ».
Depuis sa création en 2005, AMI accompagne les nouveaux immigrants dans leurs premiers pas en Israël. C’est à partir de 2008 que le Consulat de France à Tel Aviv a confié le service-emploi à l’association AMI.
Aujourd’hui, AMI est le relais de référence pour toutes les informations à caractère professionnel, social, culturel et administratif, des nouveaux immigrants français en Israël. Et l’emploi est « un des pôles au centre d’une bonne intégration après une Alya bien préparée » explique Daniel Heffes, l’auteur de ce guide original.


LA FIN DES MYTHES


Au moment où l’Alya des Juifs de France s’accélère, ce guide tombe à point nommé. Son utilité est surtout de remettre les pendules à l’heure pour l’immigrant fraichement débarqué sur le marché du travail en Israël. Et en passant, il pourfend aussi certains mythes répandus parmi les immigrants.
Par exemple, et contrairement à une idée reçue, il existe bien une législation du travail en Israël : celle-ci est sans cesse améliorée pour protéger les salariés, tout en accordant aux employeurs une certaine souplesse dans l’embauche et la rémunération.
Comme dans tous les pays occidentaux, il existe aussi en Israël un salaire minimum, des congés payés, des indemnités de licenciement, etc. ; le salarié peut aussi d’adresser au tribunal des Prud’hommes pour régler un conflit dans les relations du travail.
Certes, les conditions de travail en Israël sont moins avantageuses que celles de la France. D’emblée, le guide annonce la couleur : finies les 35 heures à la française (ici, la semaine de travail tourne à 43 heures), finis les congés de maladie “ad vitam aeternam” (ici, le maximum est de 90 jours), finis les congés payés à rallonge (ici, 20 jours ouvrables maximum), etc.


RUDESSE DES MŒURS


En 60 pages, ce guide expose clairement les principaux sujets de préoccupations du salarié en Israël : le contrat de travail, la fiche de paie, le calcul des impôts et cotisations, la retraite, les indemnités de licenciement, le droit aux allocations de chômage, etc. Le tout est complété par une liste des sites-emploi et par un lexique français-hébreu de la terminologie du travail.
Bref, le lecteur est plongé directement dans le monde des salariés en Israël, avec ses règles précises, ses mentalités propres et, parfois même, la rudesse de ses mœurs. Le guide n’hésite pas non plus à formuler des recommandations au nouveau salarié :
« La rudesse des mœurs parfois existante décourage toute demande d’augmentation ou d’amélioration des conditions. Il ne faut jamais hésiter à demander, quel que soit la réaction du patron, parce qu’un israélien est très concret et sait peser les avantages et les inconvénients d’un employé ».


Jacques Bendelac (Jérusalem)


À noter qu’il est possible de télécharger le « Guide pratique du salarié en Israël » sur le site ci-dessous:


Source: http://landing.leadlike.com/box-ami-emploi/


Source Israel Valley