lundi 19 décembre 2016

Amona: le nouveau plan de relogement approuvé par les résidents

 
 
Le nouveau plan de relogement proposé par le gouvernement israélien a été approuvé dimanche après-midi par les résidents de l'avant-poste. Les résidents se sont prononcés par vote, 45 voix pour, 25 voix contre et 2 abstentions....



Un nouveau compromis concernant le sort des habitants de l'avant-poste illégal Amona avait été élaboré dans la nuit de samedi à dimanche lors d'une réunion entre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, le chef du parti Habayit Yehudi Naftali Bennett et le président de l'Autorité régionale de Samarie Yossi Dagan.
Selon les termes du plan, 24 des 40 familles résidant à Amona accepteraient volontairement de se réinstaller immédiatement sur une colline voisine, considérée comme "absente", ce qui signifie que ses propriétaires sont inconnus. La version précédente du plan ne proposait de déplacer que 12 des familles sur le site de remplacement.
Dimanche, la voiture du ministre israélien de la Construction Yoav Galant a été attaquée par des jeunes activistes alors que celui-ci était venu rendre visite aux habitants de l'avant-poste.

Des soldats refusent de participer à l'évacuation

Une douzaine de soldats israéliens de la Brigade d'infanterie Givati ont tenté d'abandonner leurs postes samedi soir pour tenter d'éviter de prendre part à l'évacuation d'Amona, ordonnée par la Cour suprême et qui doit avoir lieu dans les prochains jours.
Selon le journal Haaretz, des soldats ont signifié dans la soirée à leurs commandants que les évacuations n'étaient pas "de leur ressort". Ils ont finalement accepté de retourner à leurs postes afin d'aider, de façon indirecte, à protéger les routes pendant l'évacuation.
Des milliers de jeunes à Amona pour soutenir les habitants
Par ailleurs, des centaines de jeunes Israéliens, des adolescents pour la plupart, ont rejoint l'avant-poste durant tout le week-end pour démontrer leur soutien à ses résidents.
L'avant-poste a plongé durant ces deux derniers jours dans une atmosphère festive, alors que les adolescents dansaient dans la boue sur de la musique techno, mêlée à des proverbes religieux.
Dans la nuit, des dizaines de manifestants ont bloqué les routes près de l'implantation d'Ofra, avant d'être dispersés par les forces de sécurité israélienne. Un mineur a cependant été arrêté après avoir attaqué un agent de la police des frontières.

Violences redoutées

Si les habitants de l'avant-poste ont affirmé qu'ils ne comptaient pas faire usage de la violence lors de leur évacuation, comme l'a demandé Netanyahou vendredi, de nombreux jeunes venus les soutenir ont affirmé qu'ils comptaient en découdre avec les forces de sécurité israéliennes.
Selon Haaretz, un chef de file des protestations d'Amona a demandé aux jeunes de rester chacun dans une maison de l'avant-poste sauvage le jour de l'évacuation. Selon lui, entre 30 à 50 jeunes seront installés dans les logements d'Amona le jour J.
L'homme en question a également chargé les jeunes de notifier les cas de violence des forces de sécurité envers les habitants et les manifestants, ainsi que de collecter des images de "pleurs d'enfants".
Il a également demandé aux jeunes de continuer à lutter, quand les forces de sécurité les auront fait monter dans des autobus.
Après plus de dix ans de débats, la Cour suprême a statué en 2014 que l'avant-poste sauvage d'Amona, situé près de Ramallah, fondé en 1996 et qui abrite aujourd'hui quelque 40 familles, avait été construit sur des terres privées palestiniennes et devait être rasé avant le 25 décembre prochain.
Les habitants avaient voté mercredi soir par 58 voix contre 20, leur opposition à une proposition des autorités israéliennes de réinstaller pacifiquement les familles sur un terrain voisin.
Source I24News
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