jeudi 16 février 2017

Réactions israéliennes et palestiniennes après la rencontre Trump-Netanyahu

 
 
Le chef de la droite nationaliste religieuse israélienne Naftali Bennett a estimé que les propos tenus mercredi par le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le président américain Donald Trump lors d'une conférence de presse conjointe à Washington marquaient la fin de l'idée d'un Etat palestinien......
 


 
"Une nouvelle ère, de nouvelles idées, pas besoin d'un troisième Etat palestinien au-delà de la Jordanie et de Gaza", a affirmé sur son compte Twitter Naftali Bennett, ministre de l'Education et chef du Foyer juif.
Plus tôt dans la soirée, M. Trump a déclaré que "la solution à deux Etats" pour régler le conflit israélo-palestinien n'était pas la seule voie possible pour la paix.
En réponse, M. Netanyahou a jugé que le nouveau président américain offrait "une occasion sans précédent" pour faire avancer la paix.
"Un grand jour pour les Israéliens et les Arabes israéliens", a ajouté Naftali Bennett qui prône une annexion partielle dans un premier temps de la Judée-Samarie.
Dans un deuxième tweet en hébreu, le ministre s'est félicité du "leadership et de la détermination dont le Premier ministre a fait preuve (à la Maison Blanche) pour assurer la sécurité d'Israël".
"Après 24 ans, le drapeau palestinien est descendu des mâts et le drapeau israélien a pris sa place", a affirmé Naftali Bennett en faisant allusion aux accords d'Olso conclus entre Israël et les Palestiniens en 1993.
 
Le ministre israélien des Sciences et de la Recherche, Ofir Akunis (Likoud), a également affirmé que cette conférence marquait la fin de la solution à deux États.
"C’est le jour le plus important pour ceux qui aiment le pays d’Israël", a-t-il tweeté en hébreu.
Il a ajouté que Trump avait compris que la solution à deux États n’amènerait pas la paix au Moyen Orient.
 
La vice-ministre des Affaires étrangères Tzipi Hotovely a déclaré que la conférence de presse a été "annonciatrice d’une nouvelle ère et de l’ouverture à l’idée d’une solution à l’échelle régionale".
"Je salue le fait que pour la première fois en 25 ans, les Américains souhaitent repenser et réévaluer les intérêts israéliens, comme le peuple d’Israël le décide", a-t-elle déclaré, selon son porte-parole.
 
Le ministre du Logement, Yoav Galant, du parti centriste Kulanu, a qualifie le discours "d'historique" mais se montre dubitatif concernant les propos de Trump au sujet de l’Iran et de l’incitation à la haine chez les Palestiniens.
 
De son côté, l’ancienne ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni a salué les propos de Trump.
"C’est un président qui parle de paix, et j’aime qu’il parle en termes de négociations. Il dit 'c’est important pour moi', il ne dit pas 'faites ce que vous voulez'".
 
Erel Margalit, député de l’Union sioniste, a twitté : "C’est l’extrême-droite qui a gagné ce soir. L’État d’Israël a perdu. Netanyahou nous conduit vers un Etat binational, tout en fuyant la solution à deux Etats, qui est dans l’intérêt d’Israël", a twitté .
 
Zehava Gal-On, chef du Meretz (gauche) : "Netanyahou a donné un certificat de casheroute à l’antisémitisme du gouvernement".
 
Une source palestinienne a indiqué à la radio israélienne que le discours de Trump était le "pire jamais" prononcé.
"Qu'est-ce que ces deux États ou un seul Etat? Et pourquoi pas cinq Etats? C'est une parole sans valeur ", a indiqué la source.

De son côté, le député arabe israélien Ahmad Tibi a déclaré sur CNN que l'abandon de la solution de deux États était "dangereux" et pouvait conduire à la violence.
Il a réitéré son intention d'être candidat au poste de Premier ministre, si les Palestiniens obtenaient le droit de vote, ajoutant qu'il était certain de gagner.
"Je vais obtenir le vote des Palestiniens et certains Juifs et Bibi perdront", a-t-il dit.
Il ajoute que l'appel de Trump aux Palestiniens à cesser d'enseigner la haine à leurs enfants était "déraisonnable", affirmant que jamais personne ne pourra apprécier une force qui l'"occupe".

Plus tard dans la soirée, l'Autorité palestinienne a affirmé que M. Netanyahou doit répondre à la demande de Trump et de la communauté internationale d'arrêter les constructions dans les implantations.
"Nous sommes attachés à la solution à deux États, au droit international et à la légitimité internationale.
Nous sommes prêts à poursuivre de manière positive les négociations avec l'administration Trump afin de parvenir à un accord de paix. L'insistance d'Israël à détruire l'option de deux Etats conduira à plus d'extrémisme", a estimé la présidence de l'AP.
Source I24News
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