lundi 3 avril 2017

Plus de 25 délégations d'Europe se sont rendues en Israël en 2016.....Pourquoi ?

 
 
Yoram Cohen a passé plus de trente ans au Shin Bet, l’agence de sécurité intérieure et de contre-espionnage d’Israël. Il a dirigé ses services en Judée-Samarie, puis la division du contre-­terrorisme arabo-musulman avant d’être nommé grand patron de l’organisation par Benyamin ­Netanyahou de 2011 à 2016.......



Resté muet toutes ces années, le voici désormais, à 57 ans, qui met ses compétences au service des métropoles et collectivités affectées par le terrorisme. “Il faut savoir rester modeste sur ce terrain car on parle de vie et de mort”, confie Yoram Cohen le visage grave. L’homme est religieux et père de cinq enfants.
“Au pic des attaques terroristes en 2002, nous avons déjoué 80% des attentats, mais cela n’a pas empêché une cinquantaine de projets meurtriers de réussir et qui ont fait 452 morts au cours de la deuxième Intifada.
Mais entre 2005 et jusqu’à aujourd’hui, ce chiffre a été ramené à une trentaine de morts par an en moyenne et nous avons pu arrêter près d’une cinquantaine de kamikazes avant qu’ils ne passent à l’acte.”
Pas si simple de mettre en parallèle le terrorisme qui frappe Israël dans le conflit territorial et national qui l’oppose aux Palestiniens et la barbarie dont fait preuve Daech, d’abord au sein même des populations musulmanes du Levant puis vis-à-vis des “croisés” d’un Occident que les djihadistes abhorrent.
Sauf que les techniques utilisées se ressemblent. Bien que les officiels israéliens plaident pour mettre dans un même sac Daech, Al-Qaida, le Hezbollah, le Hamas et toute autre organisation islamiste violente, est-il possible pour les Français, les Britanniques ou les Allemands d’utiliser les mêmes techniques qu’Israël contre le terrorisme ?
“Réussir dans ce combat, c’est être proactif, prendre les devants et, concrètement, identifier celui ou ceux qui vont attaquer avant qu’ils ne passent à l’acte”, explique Yoram Cohen.
Jusqu’où aller dans ce combat préventif ? C’est là où les législateurs sont des plus regardants.
Pas étonnant que, au cours de la seule année 2016, 25 délégations de parlementaires et d’experts européens se soient rendus en Israël pour comparer les arsenaux législatifs et les passer au peigne fin de la constitutionnalité.
“L’antiterrorisme, c’est de la chirurgie de pointe qui permet de repousser les limites pour qu’on puisse deviner les comportements suspicieux avant qu’ils ne se déchaînent en attaques meurtrières, plaide l’ancien patron du Shin Bet.
La surveillance classique doit être aidée par de la surveillance électronique et du renseignement humain mais utiliser aussi au mieux les nouvelles sciences de l’exploration et du croisement de données.”

Source Israel Valley
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