dimanche 23 avril 2017

Retour à la lune de miel entre Washington et Tel-Aviv

 
 
Entre Washington et Tel-Aviv, la lune de miel est de retour. En visite en Israël, le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis a multiplié les déclarations de soutien à Israël, notamment contre la menace iranienne, faisant le bonheur de ses hôtes......



Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu était tout sourire en accueillant le chef du Pentagone, saluant le « changement bienvenu » dans la politique américaine au Moyen-Orient depuis l'élection de M. Trump. Israël est particulièrement satisfait des « mots très clairs et très francs » de Donald Trump et de Jim Mattis contre l'Iran et ses activités « déstabilisatrices » au Moyen-Orient, a expliqué M. Netanyahu.
Il a évoqué la possibilité de voir se constituer une sorte de front commun contre l'Iran et le groupe État islamique, reliant les États-Unis, Israël et des pays arabes.
Il y a de « grandes opportunités devant nous parce que beaucoup de nos voisins arabes comprennent » qu'ils subissent les mêmes menaces, a-t-il déclaré. M. Mattis s'était montré sur la même longueur d'onde un peu plus tôt. « Notre alliance avec Israël est la pierre angulaire d'une structure de sécurité plus large qui inclut la coopération avec l'Égypte, la Jordanie, le royaume d'Arabie saoudite et nos partenaires du Golfe », a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse au ministère de la Défense.
Les relations entre Israël et les États-Unis s'étaient tendues sous l'administration Obama sur la question notamment des territoires.
Les désaccords avaient atteint un sommet avec l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances, fierté de Barack Obama mais farouchement combattu par M. Netanyahu.
Interrogé sur les intentions de l'administration américaine au sujet de cet accord, qualifié de « stupide » par Donald Trump, Jim Mattis s'est abstenu de prendre position sur le fond.
« Les États-Unis ont signé » cet accord « et il continue d'être appliqué », s'est-il borné à indiquer. « En aucun cas » cela n'exonère l'Iran quant à ses « autres activités » dans la région, y compris au Yémen et en Syrie en guerre, a-t-il indiqué.
Donald Trump vient toutefois d'ordonner la réévaluation de l'accord afin d'examiner si la suspension des sanctions contre l'Iran est « vitale » pour les intérêts de sécurité nationale des États-Unis.
Les deux États ont également affiché leur détermination commune à empêcher le régime syrien de Bachar el-Assad d'utiliser à nouveau des armes chimiques. « Il ne peut y avoir aucun doute pour la communauté internationale que la Syrie a conservé des armes chimiques, en violation à son accord et à ses affirmations sur leur destruction », a affirmé M. Mattis devant la presse en présence du ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman.

« C'est une violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, et elle devra être traitée au niveau diplomatique », a ajouté le chef du Pentagone, estimant que le régime syrien « prendrait une mauvaise décision en essayant d'utiliser à nouveau » des armes chimiques. « Nous avons été très clairs avec notre frappe », a-t-il assuré.
L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) avait annoncé mercredi que des tests prouvaient de manière « irréfutable » que du gaz sarin ou une substance similaire avaient été utilisés à Khan Cheikhoun début avril. Et une étude israélienne a montré que le régime Assad était toujours en possession de « plusieurs tonnes » d'armes chimiques, a confirmé un responsable militaire.
Source L'Orient le Jour
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