lundi 3 avril 2017

Sarona : créatif en capitales....

 

 
Des petites maisons de pierres ocre s’alignent sagement dans un jardin ombragé par des palmiers dattiers et, tout autour, de hauts gratte-ciel forment une ceinture moderne à cette oasis urbaine : il s’agit du quartier de Sarona, là où s’est établie à la fin du XIXe siècle une colonie de protestants allemands, la Société des Templiers, venus en Terre Sainte dans l’espoir de réaliser leurs visions prophétiques......



Ils s’installèrent à Haïfa, à Jérusalem et à Tel-Aviv aussi, où ils construisirent, voilà plus de cent quarante ans, trente-trois maisons – tout un symbole ! – qui ont été intégralement rénovées en 2014.
Le projet, lancé par la municipalité de Tel-Aviv en 2006, a mis huit ans avant de voir le jour, sans doute pour que tout soit parfait.
Et tout l’est en effet. Ces ravissantes bâtisses ont été transformées en boutiques, restaurants, cafés et galeries d’art qui s’animent le week-end lorsque les familles viennent déambuler dans les allées de verdure, lézarder en terrasse ou faire du shopping.
Au fond du parc luxuriant, sous la vaste halle du Sarona Market, c’est une succession de magasins de bouche triés sur le volet. De l’enseigne locale
 vendant dattes et figues sèches à Fauchon, le lieu compte 91 échoppes et restaurants.

Sarona, un vrai paradis des gourmets et des flâneurs ? Oui, mais pas seulement. Car le quartier change de visage le dimanche matin, premier jour de la semaine en Israël.
Les jeunes familles laissent alors place aux jeunes indépendants de la tech, ordinateurs sous le bras et baskets aux pieds. Ces jeunes entrepreneurs envahissent les cafés, mais surtout les étages supérieurs du marché, là où s’est installé WeWork, le leader américain des espaces de coworking.
Dominant le quartier, les trois tours de l’Azrieli Center accueillent le siège de grandes entreprises. Un voisinage propice pour la multitude de start-up qui se développent à Sarona.
Construites dans les années 20 par une société de protestants allemands aux visions apocalyptiques, les maisons aux toits rouges de Sarona ont ensuite accueilli l’armée britannique, puis des bureaux officiels à la naissance de l’État d’Israël, le siège du Mossad notamment. Aujourd’hui joliment rénové, l’ensemble a pris un tournant lifestyle avec, pour épicentre, le Sarona Market, très couru le week-end.

Chiens et chats bienvenus

Ce temple de la créativité, campé sur l’intégralité du troisième étage, affiche complet depuis longtemps. Il faut dire que l’ambiance y est aussi studieuse que cosy et colorée.
Ici, on turbine en sirotant du café dans des mugs à l’effigie du lieu, confortablement assis sur de jolis canapés design, dans des bureaux privés ou des espaces collectifs, accompagné de son meilleur ami à quatre pattes, puisqu’ici chiens ou chats sont cordialement invités.
Le concept importé des États-Unis a si bien pris qu’en décembre 2016 a ouvert sur la rue Ibn Gabirol, à quelques pas du Sarona Market, un autre espace WeWork, de quatre étages celui-là.
Plus vaste, mais tout aussi élégant et chaleureux avec sa déco pleine de peps, cette oasis pour travailleurs indépendants se remplit à la vitesse de la lumière.
Rien d’étonnant à cela puisque Sarona est le cœur battant de la “tech city” qu’est aujourd’hui Tel-Aviv.
Parmi les stimuli qui attirent les start-up, le fait que le lieu soit cerné par des buildings accueillant grands groupes et cabinets d’avocats n’est pas négligeable. Par exemple, des entreprises telles que Bezeq, le pachyderme des télécommunications israéliennes, siègent dans l’Azrieli Center, un ensemble de trois tours sorties de terre entre 1996 et 2006 dont les étages inférieurs hébergent un vaste centre commercial.
Electra, la tour voisine, accueille quant à elle les bureaux de Google – sur huit étages –, mais également ceux de Waze, Golan Telecom, Paypal, Broadcom et bien d’autres encore.
Voilà pourquoi Sarona compterait déjà plus d’une cinquantaine de start-up à succès, un chiffre amené à grossir dans un avenir très proche avec l’inauguration en 2017 de la tour Azrieli Sarona, un majestueux building de 53 étages offrant 125 000 m2 de bureaux.
En un mot, la future plus haute tour d’Israël. Un signe flagrant de prospérité, mais un signe aussi que l’avenir pour Tel-Aviv se situe assurément du côté de la tech.
Source Voyages d'Affaires
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