jeudi 16 novembre 2017

Rohani dénonce "l'ingérence flagrante" de Riyad au Liban.....


Le président iranien, Hassan Rohani, a dénoncé mercredi ce qu'il a qualifié d'ingérences saoudiennes dans les affaires internes libanaises, plus de dix jours après la démission du Premier ministre libanais, Saad Hariri......Détails.......



Ce dernier avait créé la surprise le 4 novembre en annonçant sa démission soudaine depuis la capitale saoudienne, dénonçant la "mainmise" de l'Iran et de son allié libanais, le Hezbollah, sur le Liban.
"Une ingérence aussi flagrante dans un pays comme le Liban, en poussant son Premier ministre à démissionner, est sans précédent", a déclaré M. Rohani, s'adressant au gouvernement iranien.
"Il est choquant qu'un pays musulman demande à Israël de bombarder le Liban", a-il également déclaré en référence à certaines informations faisant état d'un rapprochement entre l'Arabie saoudite et Israël.

"Ce comportement tend à montrer que les gens qui dirigent ce pays (l'Arabie saoudite, ndlr) sont immatures", a-t-il ajouté.
Téhéran et Riyad ont rompu leurs relations diplomatiques en janvier 2016 après le saccage de l'ambassade saoudienne à Téhéran lors d'une manifestation de colère contre l'exécution d'un dignitaire religieux chiite en Arabie saoudite.
Les deux pays, gros producteurs d'hydrocarbures, soutiennent des camps opposés dans les principaux conflits au Moyen-Orient (Syrie, Yémen, Irak) et s'opposent aussi sur la situation au Liban et à Bahreïn.
Dans ce contexte, la démission de M. Hariri a très rapidement été perçue comme un nouveau bras de fer entre Riyad et Téhéran.
Le chef du gouvernement démissionnaire, protégé de Riyad, a plusieurs fois dénoncé les ingérences de l'Iran et du Hezbollah dans les conflits qui ravagent le Moyen-Orient, notamment en Syrie et au Yémen.
Dimanche, dans une première interview télévisée depuis sa démission, M. Hariri avait évoqué la possibilité de revenir sur sa démission, à condition que le Hezbollah cesse d'intervenir dans les conflits régionaux.
Mercredi, le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, a durci le ton en accusant l'Arabie saoudite de détenir Saad Hariri, qualifiant cette détention d'"acte d'agression" contre le Liban.
Le président iranien a par ailleurs dénoncé l'intervention saoudienne, à la tête de la coalition militaire arabe, au Yémen, où les forces saoudiennes luttent depuis mars 2015 contre les rebelles chiites houthis, soutenus par Téhéran. "Celui qui se qualifie de 'Gardiens des deux Mosquées' continue de commettre des crimes contre le peuple yéménite et ce sans états d'âme".
Depuis le tir d'un missile balistique des rebelles houthis, début novembre, en direction de l'aéroport de Riyad, l'Arabie saoudite et l'Iran se livrent à une violente passe d'armes au sujet du Yémen.
Le 8 novembre dernier, le président iranien avait déjà adressé une sérieuse mise en garde à Riyad, lui conseillant de ne pas jouer avec le feu.
"Si vous pensez que l'Iran n'est pas votre ami et que les États-Unis et le régime sioniste sont vos amis, vous faites une erreur stratégique et de calcul", avait lancé le président iranien, faisant écho à de récents propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu selon qui la "menace" iranienne contribuait à un rapprochement inédit entre l'Etat hébreu et ses voisins arabes.

Source L'Orient le Jour
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