mercredi 17 janvier 2018

Polémique au Liban autour de la sortie du film "Beirut"

 
Les gouts et les couleurs se discutent ou pas. Concernant le film Beirut qui fait actuellement polémique au Liban parce que Beyrouth « n’est pas belle », « pas reconstruite » ou que « les israéliens jouent les chevaliers sur leurs chevaux blancs », il faudrait rappeler à ces personnes qui jugent bien rapidement qu’il faut se placer dans le contexte de l’époque, c’est à dire 1982 et critiquer justement......Détails........
 

Beaucoup jugent en n’ayant vu que le trailer. C’est un peu court pour juger un film et surtout de son contenu.
Certes, le film a été tourné au Maroc sans de staff ni d’acteurs libanais. Cela se remarque déjà par l’intonation des acteurs.
Les Libanais sont tout de même assez connaisseurs de la chose pour le remarquer.
Certes, il rappelle les heures noires par lesquelles le Liban est passé, ces heures noires qu’on n’arrive toujours pas à écrire une histoire commune factuelle. Peut-être est ce surtout cela que cette polémique rappelle.
S’il s’agit de critiquer le film sur la base de « comment était Beyrouth à ce moment là », comme beaucoup le font, il faudrait leurs rappeler que Beyrouth était en effet détruite; les israéliens étaient effectivement pour certains des chevaliers sur leurs chevaux blancs face à la menace palestinienne qui a été à l’origine du conflit de 1975 et le Liban sortait à peine d’une guerre ou on avait beaucoup d’espoir qu’elle se termine.

Votre avocate en Israël...  

Ceci est ce qui en est si on en juge avec le contexte de 1982.
Effectivement après 1982, on peut dire qu’on a été trompé. Certes Beyrouth a été reconstruite, mais à quel prix ?
Celui de la corruption, celui des déchets qu’on jette dans la mer comme on a commencé durant la guerre civile en jetant les ordures de Beyrouth dans la Baie de Normandie ?
Celui d’un état de non droit ou des criminels pourraient bientôt être libérés faute de place dans les prisons ?
Ils auraient peut-être préféré qu’on continue à se voiler la face et qu’on puisse montrer Beyrouth avec des bisounours, une sorte de science fiction, une sorte d’opérette de démocratie, d’économie et de société libérale mais au contraire constituée de cartels et engoncée dans la censure.
La critique cinématographique n’interviendra que lors qu’on pourra visionner ce film, c’est à dire en avril prochain. A moins que d’ici là, il ne soit censuré au Pays des Cèdres.
Aux bonnes âmes qui critiquent simplement pour faire les personnes intéressantes, une réflexion supplémentaire faute de pouvoir voir le film jusqu’à présent, celle d’être une personne de 1982 ou, le cas échéant, s’ils n’ont pas vécu cette période, de demander à leurs ainés de leurs expliquer ce contexte, à avoir une ouverture d’esprit et de critique non pas simplement gratuite mais constructive basée sur des faits historiques.



Source Libnanews
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